Edito - Bonne année 2021 !
La rédaction de CIO souhaite à tous ses lecteurs une excellente année 2021.
PublicitéFaut-il oublier 2020 ? Pour beaucoup, ce fut une année désastreuse à tous les points de vue à cause de la crise sanitaire Covid-19, née comme son nom l'indique en 2019, et de ses conséquences. Qu'il s'agisse des drames humains (épreuve de la maladie, décès de proches...), des contraintes sociales et légales fortes (confinements...) ou de la catastrophe économique, il est vrai que l'année 2020 restera dans les mémoires avec de sinistres traces. Pourtant, répétons la question, faut-il oublier 2020 à l'heure de cette année nouvelle ?
On peut bien sûr en rester à des préceptes de sagesse d'une grande banalité. Le futur se construit sur le passé, ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort, etc. Oublier une période n'est jamais une bonne idée puisqu'il faut, de toutes les façons, en tirer les leçons. Ces leçons se révéleront alors une aide précieuse pour affronter les épreuves à venir. Et des épreuves, avec des leçons à tirer, l'année 2020 en a été remplie ! Outre la déferlante de ransomwares et d'attaques en tous genres, 2020 s'est achevée avec la catastrophe SolarWinds Orion.
L'année du triomphe pour les DSI
Pourtant, 2020 n'a pas eu que des aspects négatifs, loin s'en faut. Lors de mes voeux 2020, je vous parlais de la nécessité d'adopter la sobriété numérique suite aux prises de position du Cigref. Le sujet est resté majeur au fil de l'année avec notamment un rapport du Cigref et le lancement de l'initiative Planet Tech'Care. Si la plupart des sources mentionnent une baisse considérable des émissions de CO² en 2020 dans le monde, essentiellement à cause des différents confinements et de la crise économique, tous deux liés à la crise sanitaire, paradoxalement, le numérique n'a pas été très sobre cette année.
En effet, 2020 a été, malgré les incidents majeurs de sécurité qui se sont accumulés, l'année de la transition numérique. A cause de la crise sanitaire, toutes les barrières et tous les conservatismes contre, par exemple, le télétravail ont brutalement sauté. Pouvoir travailler en ubiquité était un rêve, 2020 en a apporté la réalisation. Les réunions physiques ? Impossibles ! Transporter des documents papier, envoyer des formulaires écrits ? Impossible ! Pour les DSI, 2020 doit être vue comme l'année du triomphe : dématérialisation, digitalisation des processus, numérisation de tous les documents, travail nomade...
PublicitéLe monde d'après... ou d'avant
La crise sanitaire n'est pas encore derrière nous. 2021 sera, au mieux, une année de convalescence, notamment pour l'activité économique et donc les budgets IT. Les bonnes pratiques, notamment en matière de numérisation des processus, de dématérialisation administrative, vont sans doute perdurer : les investissements brutalement consentis pour assurer la continuité d'activité étaient de toutes les façons attendus. Par contre, certaines bonnes pratiques, notamment en matière de télétravail, risquent d'être oubliées car le conservatisme (notamment managérial) ronge son frein. Un début de retour à la normale permettra de revenir aux anciennes pratiques, privilégiant le présentéisme à l'efficacité, la surveillance au pilotage par les résultats.
C'est à nous tous de tirer les bonnes leçons de 2020 pour construire 2021 et, au-delà, les années à venir. C'est à nous tous de construire un monde de demain meilleur que le monde d'hier grâce aux leçons tirées de la crise sanitaire. Numériser les processus, les documents, le travail mais aussi sécuriser le numérique, limiter la consommation en ressources (énergétiques ou matérielles) via la Sobriété Numérique, tenir compte des contraintes financières... Voici de grands défis pour les DSI ! L'année qui s'ouvre sera, n'en doutons pas, encore une fois passionnante.
Bonne année 2021 à tous !
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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