Business

Vendre de la gloire pour financer les applications gratuites

Comment gagner de l'argent avec des applications gratuites sur Facebook ou sur mobile? En vendant des biens immatériels qui font gagner en visibilité, et de la gloire. Telle est la réponse de Jérémie Berrebi, président du fonds d'investissement Kima Ventures, de Xavier Niel, patron de Free.

PublicitéQuel est le modèle économique des applications gratuites qui se multiplient sur Facebook ou sur les mobiles? « On achète de la gloire » répond Jérémie Berrebi, président du fonds d'investissement Kima Ventures, la holding d'investissement fondée par Xavier Niel. Jérôme Berrebi s'exprimait lors de l'assemblée générale de l'EBG, le 26 Juin 2012.

« On veut être le meilleur sur un jeu, mais on ne peut pas toujours être le meilleur, parce que l'on ne sait pas tout, alors on achète des jokers par exemple ou on restreint le nombre de questions auxquelles on doit répondre afin d'être visible et tout en haut du classement » explique-t-il. « On achète ainsi des biens virtuels sur des applications gratuites. »

Jérémie Berrebi est jeune - 34 ans- et il a commencé à travailler sur internet lorsqu'il avait 16 ans en 1994. Il a appris en marchant et en voyant ses premiers associés partir avec l'argent dans le cadre de sa première entreprise. Puis, il aura connu Xavier Niel, patron de Free, en lui conseillant d'investir dans Deezer. Le fonds d'investissement gère désormais des participations dans 150 start-up, à hauteur de 30% à 40% environ.

Photo : Jérémie Berrebi, président du fonds d'investissement Kima Ventures

De combien de fond dispose-t-il pour investir ? "Illimité" répond-il avec un grand sourire sympathique et spontané. "Il s'agit de la fortune de Xavier Niel. Il faut voir que la valorisation de Free est passée de 6 milliards à 6,2 milliards d'euros en une seule nuit" illustre-t-il.

« Nous investissons dans deux à trois sociétés par mois en ce moment, sur toute la planète » raconte-t-il. Le financement standard est alors de 100 000 € à 150 000 €.