E-Administration : les Français apprécient mais ni tous ni tout
L'Institut Harris Interactive a mené une enquête sur la perception de la e-administration pour le compte de l'éditeur Berger-Levrault.
PublicitéLes Français n'apprécient pas tous la e-administration et, au sein de celle-ci, si certains points positifs sont bien reconnus, des craintes subsistent. La mise en oeuvre de la e-administration doit donc certes se poursuivre mais avec des précautions maintenues, ce que la plupart des élus et chefs de projets savent bien. L'enquête récemment menée par l'Institut Harris Interactive permet cependant de mettre des chiffres sur des sensations diffuses.
Tout d'abord, tous les Français ne réagissent pas de la même façon et la « fracture numérique » resurgit entre des profils « connectés » et « e-résistants ». Ainsi, 22% des Français jugent qu'il y a trop de dématérialisation, la même quantité sont d'un avis exactement inverse et la majorité des opinions exprimées ménagent la chèvre et le choux. Les peu diplômés, les personnes âgées, les ruraux et les non-connectés sont ainsi les représentants typiques des « e-résistants » qui craignent d'être « largués » par la révolution e-administrative. Veiller à ce que ces personnes puissent toujours accéder aux services publics sans recours à Internet reste donc une nécessité. A l'inverse, les jeunes mâles urbains diplômés et connectés sont les plus grands partisans de la poursuite de la dématérialisation.
Les difficultés d'usage (un tiers des répondants trouve cela très compliqué, un autre tiers compliqué) sont un autre frein non négligeable.
De la même façon, la e-administration facilite la vie quotidienne de ceux qui y ont recours mais soulèvent malgré tout quelques craintes. Assez logiquement, l'enregistrement de données personnelles fait peur. Même si la majorité des répondants estiment que cet enregistrement leur rend bien des services et permet une administration plus proche de leurs besoins, le manque de sécurité est vu comme un gros risque (usurpation d'identité, détournement par des entreprises pour effectuer du démarchage...). De ce fait, les données d'état-civil (moins sensibles) soulèvent beaucoup moins de réticences que les données médicales ou bancaires (très sensibles).
Enfin, les salariés du public jugent que la e-administration tend à menacer leur emploi.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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