Juridique

DMP : Roselyne et les organisations

Un socle de services disponible en 2009 avec un hébergement national des données et un budget de 100 millions d'euros par an : la ministre de la santé Roselyne Bachelot-Narquin tente une Xième relance du DMP avec un grand ménage dans les organisations et la gouvernance.

PublicitéDans le cadre de la relance du dossier médical personnalisé (DMP), Roselyne Bachelot, ministre de la santé, s'est rendue à l'hôpital Georges Pompidou (HEGP, Paris 15ème), le lundi 23 juin. Son discours a été l'occasion de donner une nouvelle gouvernance au projet et d'annoncer plusieurs modifications substantielles à celui-ci et dans les organisations qui travaillent dans le domaine de l'informatisation de la médecine avec la création de l'Agence des Systèmes d'Information de santé Partagée, « ASIP » (et non pas « ASISP »). Comme beaucoup d'hôpitaux aujourd'hui, le HEGP dispose d'un dossier patient numérique pour lequel il a été un pionnier. La véritable difficulté du DMP est de faire communiquer ces différents dossiers patients numériques qui existent un peu partout, y compris dans les cabinets médicaux. La ministre a rappelé que « cet outil peut être exploité par l'ensemble du corps médical. Il permet de conserver et d'échanger des données liées à la santé des patients : vaccins, traitements, hospitalisations, examens biologiques... » afin d'arrêter de doublonner certains actes coûteux. Ce partage d'information doit aussi favoriser la coopération entre les professionnels de santé pour une prise en charge des patients plus efficace et plus efficiente. C'est sur la base du volontariat que ce DMP est censé repartir alors qu'il piétine depuis des années. Un DMP première version socle en 2009 Un premier socle du DMP devra être prêt pour 2009, avec des services de base d'accès aux médicaments délivrés, les résultats de radiologie et des analyses du patient. En parallèle, des pilotes expérimenteront des services comme les rappels automatiques de vaccins, le dépistage et pour les professionnels de santé, une vision du parcours du patient. Grosse évolution par rapport aux projets précédents, ce « socle » sera hébergé nationalement, point qui n'avait jamais été précisé explicitement, et bénéficiera du très attendu identifiant national de santé différent du numéro INSEE (de sécurité sociale). Un Conseil national des systèmes d'information de santé va être créé. De plus, il y aura fusion des maîtrises d'ouvrage des projets de systèmes d'information partagée au sein d'une agence unique. Le GIP DMP, le GIP CPS et la partie « interopérabilité » du GMSIH donneront naissance à l'agence des systèmes d'information de santé partagée, l'ASIP. Un budget de 100 millions d'euros Le DMP bénéficiera d'un budget de l'ordre de 100 millions d'euros par an, avec un effort un peu supérieur en phase de lancement. Enfin, une nouvelle version du DMP, appuyée sur le portail d'accès et l'identifiant de santé est attendue à partir de 2011 ou 2012. Il semblerait que les services actuellement expérimentés un peu partout sur le territoire devraient s'appuyer sur la plate-forme nationale, au même titre que les dossiers patients numériques hospitaliers, des cliniques et des médecins libéraux. L'un des rôles des nouvelles organisations mises en place sera de définir les normes d'interopérabilité de tous ces outils.

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