Diriger de grands programmes IT publics, sans être énarque ni polytechnicien
Le secteur public se manifeste par plusieurs grands projets IT. On citera les programmes Laser et Sesam-Vitale à la CNAM-TS, Aladin à l'Unedic ou Copernic à Bercy. Patrick Daihé en a eu la charge. Désormais consultant, il revient sur les spécificités de ces projets.
PublicitéCIO : vous avez participé à de nombreux grands projets dans le privé, le public et la sphère sociale. Les modes de gestion sont-ils différents selon le secteur?
Patrick Dailhé : oui, il y a de grosses différences. Mais ni le privé ni le public ne sont eux mêmes homogènes. Et, un peu intermédiaire entre les deux, on trouve le secteur bancaire mutualiste. En pratique, dans le secteur privé, la logique est celle du coût et du résultat. Il faut des investissements rentables avec une valeur prédéterminée en termes d'usage métier. De plus, les coûts informatiques sont remis en cause en permanence. Cela oblige sans cesse à justifier des effectifs, de la position du curseur entre internalisation et externalisation et du choix des sous-traitants. On concrétise ensuite les gains de productivité notamment en redéployant des effectifs à la suite d'un projet informatique réussi. Dans le public, cela coince à ce niveau-là car la mobilité des personnels est limitée.
CIO : la mobilité réduite du personnel dans le public est-elle toujours d'actualité ?
Patrick Dailhé : la culture du secteur public évolue. Fixer un ROI et des résultats attendus est aujourd'hui normal. Par exemple, la rentabilité du projet Copernic a été (...)
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Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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