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Dévirtualisation, revirtualisation : Gartner esquisse les stratégies de l'après VMware

Dévirtualisation, revirtualisation : Gartner esquisse les stratégies de l'après VMware
Les changements contractuels que VMware impose à sa base installée poussent les DSI à envisager un changement d'hyperviseur, voire un retour aux serveurs dédiés. (Photo : D.R.)

Afin de se libérer de VMware, certaines entreprises changent de stratégie en matière de virtualisation. Voire tournent le dos à cette technologie, selon le cabinet d'études.

PublicitéL'onde de choc du rachat de VMware par Broadcom et ses conséquences en matière de stratégie technologique ou de politique tarifaire, continue à se propager. Selon le cabinet d'études Gartner, les entreprises concernées élaborent différents scénarios d'évolution de leur par cet de migration. Dans son Hype Cycle sur les infrastructures de datacenter (accessible sur abonnement), Gartner évoque même une stratégie encore embryonnaire, la « dévirtualisation ».

Un retour aux serveurs dédiés encore marginal

Le cabinet d'études constate, en effet, que « au fur et à mesure que les projets de virtualisation on prem basculent des licences d'entreprise (ELA) et des licences perpétuelles vers les offres packagées et les nouveaux ratios coeur/socket [soit les nouvelles modalités de licensing imposées par Broadcom, NDLR], les coûts peuvent être multipliés par deux ou trois ». Cette augmentation est difficile à accepter pour certaines applications importantes qui « ne bénéficient pas d'un accroissement de densité, et des mêmes économies que la consolidation de workload plus petits », souligne le cabinet.

La tentation est donc grande de migrer des systèmes virtuels vers des serveurs physiques dédiés (bare metal). Gartner juge que cette opération peut s'avérer utile, mais alerte sur le coût d'acquisition et la complexité d'exploitation de ces systèmes. La « dévirtualisation » reste pour l'instant marginale, ne concernant que 1% des sociétés. Le cabinet d'études pense qu'il faudra attendre 5 à 10 ans pour atteindre une certaine maturité en la matière.

La revirtualisation, une tendance qui se dessine déjà

Parmi les autres scénarios retenus par Gartner, la « revirtualisation », ou changement d'hyperviseur, toucherait entre 5 à 20% des entreprises. Au plus haut dans le Hype Cycle, cette tendance s'est accélérée avec le changement de licensing de VMware. « La revirtualisation est généralement entreprise pour combler une lacune technique ou pour faire face à un risque commercial ou de viabilité d'un projet », constate Gartner. Plusieurs alternatives sont disponibles (voir le dossier de nos confrères du Monde Informatique sur ce sujet).

Le cabinet ajoute que cette politique doit être mûrement réfléchie, car elle pourrait « augmenter le TCO (coût de possession), intégrer des outils d'administration et de gestion non matures, créer un charge opérationnelle supplémentaire ou des problèmes de fiabilité ». Malgré ces risques, le jeu en vaut la chandelle selon le cabinet, car ces projets « sont destinés à compenser l'exposition à l'augmentation des audits et des problèmes contractuels liés à l'adoption des modèles par abonnement des fournisseurs en place ».

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