Stratégie

« Deux hôpitaux n'ont jamais le même système d'information ! »

Les hôpitaux ont un mode de fonctionnement particulier en matière de systèmes d'information. Il n'en existe pas deux ayant les mêmes applications. C'est ce que rappelle Arnaud Hansske, médecin et conseiller national pour les systèmes d'information de santé auprès de la FHF.

PublicitéCIO : L'hôpital présente une particularité en ce qui concerne les systèmes d'information, avec la présence d'un intervenant spécifique, lequel ?

Arnaud Hansske : ll s'agit du directeur de l'information médicale (DIM). On trouve alors un triangle associant le Directeur Général, le DSI et le DIM. Habituellement, le couple classique réunit le DG et le DSI. Le directeur général gère la stratégie et l'orientation de la structure. Il arbitre les investissements. Le DSI est l'intermédiaire entre les techniciens et la DG dont il est le « bras armé ». Parfois son rôle est celui d'un DSIO, avec la gestion de l'organisation dans ses attributions.

CIO : Qui est ce directeur de l'information médicale ?

Arnaud Hansske : C'est un médecin. Il est habilité à accéder au secret médical. Il analyse la production de l'information et il voit la production médicale. Il est responsable du programme de médicalisation des systèmes d'information (PMSI). Il est responsable de la mise en oeuvre quotidienne de la tarification à l'activité, la T2A. Il a accès à l'intégralité du dossier médical de chaque patient. Il rapporte à la CME [Commission Médicale d'Etablissement]. Il est porteur de l'appréciation des marges de manoeuvre. Et il a toujours le dernier mot sur les questions de sécurité et d'habilitation. Il est le garant de la confiance que l'on peut accorder au SIH, le système d'information hospitalier.

CIO : Quel est le profil d'un directeur de l'information médicale, le DIM ?

Arnaud Hansske : Les profils sont très divers. On ne doit pas le confondre avec un RSSI. Les considérations technologiques ne sont pas nécessairement (...)

Lire la suite dans CIO.PDF 43