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Dépense logicielle : le gaspillage se déplace vers le cloud

Dépense logicielle : le gaspillage se déplace vers le cloud
41% des décideurs IT pensent que les dépenses SaaS effectuées en pure perte s’accroissent. Ils ne sont que 23% à estimer le contraire. (Photo : Steve Buissinne / Pixabay)

Une étude pointe le déplacement des dépenses logicielles inutiles des licences traditionnelles au cloud. Ce qui n'empêche pas un accroissement des sommes payées par les entreprises suite à des audits de licences.

PublicitéLe retour des audits de licences ? Selon une enquête menée par l'éditeur Flexera, 22% des entreprises ont payé plus de 5 M$ de redressement suite à ces contrôles initiés par les éditeurs au cours des trois dernières années. Une part qui a bondi de 7 points en un an, souligne le spécialiste de l'optimisation des coûts logiciels, qui a interrogé 503 décideurs IT partout dans le monde pour réaliser son enquête annuelle.

Par ailleurs, les professionnels interrogés sont plus nombreux à estimer que les dépenses effectuées en pure perte s'accroissent plutôt qu'elles ne diminuent, malgré les mesures de contrôle des investissements. C'est particulièrement vrai dans le SaaS (41% des répondants identifiant une hausse des gaspillages, contre 23% une baisse) et dans le IaaS/PaaS (37% contre 19%).

77% des répondants indiquent que leur organisation dispose d'une équipe FinOps, chargée de l'optimisation des dépenses cloud. Mais seulement une équipe FinOps sur trois interagit avec son homologue chargée de la gestion des licences (SAM, pour Software Asset Management). C'est certes 7 points de mieux qu'en 2023, mais la proportion reste faible au regard des objectifs communs que partagent ces équipes.

Oracle et SAP : un enjeu moindre

En moyenne, les professionnels interrogés estiment que le niveau de gaspillage représente entre 20 et 30% de la dépense en logiciels. Et ce même au sein des organisations les plus avancées en matière de SAM (Software Asset Management), même si ces dernières font évidemment mieux que la moyenne. Les répondants estiment que les environnements nécessitant le suivi le plus pointu sont les produits Microsoft sous licences traditionnelles ou vendus en SaaS, le cloud Azure et celui d'AWS. Derrière ces cibles prioritaires, on retrouve un quatuor d'éditeurs largement déployés dans les SI des entreprises : Salesforce, ServiceNow, VMware et Adobe. Notons que SAP et Oracle, hier souvent pointés du doigt pour leurs pratiques agressives en matière de licensing, arrivent désormais derrière tous ces fournisseurs en matière de priorités des équipes SAM.

Pour les professionnels interrogés, la réutilisation de licences non exploitées (évitant d'en racheter de nouvelles) s'est avéré le levier le plus efficace des programmes SAM au cours de l'année écoulée, 45% d'entre eux expliquant en avoir retiré des économies significatives. En termes d'efficacité, cette pratique devance d'autres approches classiques du SAM : l'optimisation des négociations avec les éditeurs, la réduction de la maintenance sur les logiciels non exploités, le choix d'options mieux adaptées aux besoins réels dans les catalogues des éditeurs, la réutilisation de licences on-premise dans les déploiements cloud (BYOL, Bring your own licence) ou encore la conformité aux audits de licences.

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