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Demain, le travail aura changé

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De la fiction à la réalité : le voyage vers le monde du travail de demain est l'objet du dernier ouvrage de Sandra Enlart et Olivier Charbonnier.

PublicitéTout commence par une fiction d'une vingtaine de pages. Nous sommes en 2025 et voici comment nous travaillons, nous qui sommes nés vers l'an 2000. Ainsi débute A quoi ressemblera le travail demain ? de Sandra Enlart et Olivier Charbonnier. Mais cette mise en bouche sert surtout de grosse introduction au reste de l'ouvrage, plus classique et plus universitaire dans son approche. Les deux auteurs sont des chercheurs et des consultants sur l'impact des technologies numériques dans le monde professionnel et ils en maîtrisent bien sûr que mieux leur sujet.

Le changement est permanent en entreprise. L'organisation taylorienne du travail a été une nouveauté avant d'être reléguée au musée. Internet amène son lot de changements mais, comme le rappellent les auteurs, ce n'est pas une simple révolte mais bien une révolution. Cette révolution touche tous les aspects de la vie professionnelle : le travail lui-même, les relations entreprises/salariés, le management, les modes de collaboration, les lieux de travail, etc.

Si le marketing est analysé comme un moteur initiant certains processus, la GRH lui emboîte le pas. Ainsi, conséquence de l'interconnexion professionnel/personnel, le travailleur (faut-il toujours l'appeler « salarié »?) défend sa propre valeur au travers de son personal branding, notamment sur les réseaux sociaux. L'entreprise est ainsi sans cesse mise en concurrence pour retenir les talents. La transformation des relations, de la valeur et de sa rétribution n'est pas achevée.

Si l'ouvrage est bien sûr enthousiaste, les auteurs ne cèdent cependant pas à une naïveté trop grande. Les risques, la « cacophonie des relations », ne sont pas oubliés. Les compétences nouvelles à acquérir, perturbantes pour certains (comme savoir s'autogérer), sont soulignées. L'ouvrage s'achève sur les enjeux à affronter pour que l'avenir esquissé ne soit pas un cauchemar, individuel comme collectif.

Article rédigé par

Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO

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