Management

"Dans l'enseignement supérieur, le DSI doit convaincre sans pouvoir imposer"

Yves Condemine, DSI de l'INSA Lyon, a géré des projets dans le secteur public ainsi que dans une structure en cours de réorganisation et dans l'enseignement supérieur. Il est également l'un des responsables du PGI libre Cocktail, destiné à l'enseignement supérieur.

PublicitéCIO : Votre parcours s'est-il entièrement déroulé dans le secteur public ?

Yves Condemine : Oui et non. Après ma licence en télécommunications à l'université de Saint Etienne en 1981, je suis entré dans la branche télécommunications des PTT, sept ans avant la naissance de France Télécom et sa privatisation. J'ai donc vécu la situation particulière d'être un fonctionnaire d'Etat au cours d'une transition vers le privé d'une administration publique.

CIO : Comment avez-vous vécu cette transition souvent décriée chez France Télécom ?

Yves Condemine : Les problèmes majeurs ont suffisamment été médiatisés, avec les incidents associés. Il a fallu acquérir une culture de la réorganisation permanente avec des cycles de changement d'organisation souvent inférieurs à un an. Il fallait donc sans cesse remotiver les équipes autour de nouveaux objectifs. J'ai également dû piloter l'arrêt d'une équipe avec la réaffectation de sesmembres. Côté positif, j'en ai tiré une expérience unique en termes de conduite du changement et, d'une manière générale, de management.

CIO : Mais au bout de vingt ans de PTT, vous êtes parti?

Yves Condemine : Je ne cherchais pas à quitter France Télécom. J'étais satisfait de mes contributions au sein de l'opérateur télécoms, notamment autour de grands enjeux comme la coupe du monde de football 1998, le plan de numérotation à dix chiffres, (...)

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