CYOD : le vrai débat pour travailler autrement
Sécurité des données, normes de confidentialité, problématiques juridiques, le Bring Your Own Device (BYOD) a, dès son apparition dans les entreprises, mis les organisations face à de nombreux obstacles de mise en oeuvre. Qu'en est-il du Choose Your Own Device (CYOD) ? Va-t-il permettre aux entreprises de se poser les bonnes questions ? Le vrai enjeu ne résiderait-il pas plutôt dans l'utilisation de la data et non dans les usages mobiles ?
PublicitéSelon une récente étude de Markess International (Référentiel de Pratiques : Le poste de travail à l'ère de la mobilité - France, 2013-2015), 43% des organisations privées et publiques mènent ou ont déjà réalisé de la virtualisation des postes de travail. D'ici 2015, 77% des entreprises prévoient de déployer une nouvelle génération de terminaux mobiles afin de compléter ou remplacer l'environnement de travail actuel.
Il y a donc un réel engouement pour le déploiement des appareils mobiles dans l'entreprise, mais pas dans n'importe quelles conditions.
Les DSI restent encore aujourd'hui très prudentes quant à la gestion du BYOD, et commencent à se tourner vers le CYOD : les employés ont la possibilité de choisir leur terminal mobile de travail parmi ceux proposés par leur entreprise.
Mais est-ce vraiment une solution fiable ?
Le CYOD commence à remplacer le BYOD et est l'un des phénomènes sur lesquels il faut compter dans les années à venir. Avec le CYOD, les terminaux sont paramétrés, approuvés et intégrés à l'entreprise. La DSI s'évite donc tout problème lié à la législation, à la protection des données ou à des difficultés d'homogénéisation de connexion au réseau interne.
Mais ce n'est pas le vrai débat : le CYOD est par nature inhérent au BYOD. Les utilisateurs ont toujours eu le choix de demander un appareil que l'entreprise n'a pas proposé au départ. Par ailleurs, la sécurisation rend parfois ces appareils inutilisables. Cela semble aller à l'encontre des principes d'ouverture sur le monde que le BYOD et le CYOD doivent porter. On peut donc en venir à la conclusion que le débat n'est pas tant dans la sécurisation d'appareils mobiles, mais dans la sécurisation de la donnée. Comment un community manager peut-il travailler sur plusieurs projets, dans différentes entreprises, s'il ne peut utiliser son terminal que dans certains cas ?
Le matériel ne doit pas prendre autant de place car ce n'est pas le vrai coeur du problème. Le multi-modal se développe alors que le BYOD comme le CYOD continueront à aller à contre-courant si les entreprises ne se penchent pas d'avantage sur la sécurisation des données.
Le « vrai CYOD » réside donc dans la possibilité pour l'employé d'utiliser le matériel de l'entreprise s'il ne souhaite pas utiliser ses propres appareils. L'étude Markess international montre que les DSI et les employés sont prêts à se poser les bonnes questions pour que les appareils mobiles jouent un vrai rôle dans le fonctionnement des entreprises.
Faire évoluer les systèmes d'information coûte cher, mais il ne faut pas oublier qu'il a été crée pour accompagner le développement du Business. Accepter de travailler autrement implique aussi de mettre en place les partenariats nécessaires avec des intégrateurs extérieurs pour que la gestion des appareils mobiles prenne tout son sens. Tels sont les engagements à prendre en comptepour faire du CYOD un atout stratégique déterminant pour les entreprises.
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Article rédigé par
Laurent Geray, Responsable Innovation, Volvo IT France
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