Tribunes

Convergence des référentiels et pilotage de la performance de la DSI - 1er volet

La convergence et la mise en oeuvre cohérente de référentiels et bonnes pratiques permettent un pilotage efficace de la performance de la DSI. Deuxième volet la semaine prochaine.

PublicitéCe premier volet revient sur les référentiels et, en particulier, sur les approches ABC (Activity Based Costing) et ABM (Activity Based Management). Un second volet approfondira les notions de pilotage de la performance et de tableau de bord. Des référentiels multiples à faire converger Les DSI ont à leur disposition de plus en plus de référentiels dédiés à des domaines d'application variés : ITIL pour la production et la mise à disposition des services, CMMi pour les activités de développement et de projets, Cobit pour la gouvernance,... En outre, ces référentiels propres à la DSI doivent s'intégrer ou cohabiter avec des référentiels transverses liés par exemple aux ressources humaines pour la Gestion Prévisionnelle des Emplois et des Compétences (GPEC) ou aux achats (approches de type e-SCM en relation avec les achats, par exemple). La plupart de ces référentiels s'articulent autour de modèles d'activités. La réussite d'une mise en oeuvre cohérente d'un ensemble de référentiels DSI ou transverses repose donc sur la définition préalable d'un modèle d'activités robuste commun à l'ensemble de ces référentiels. Piloter la mise en oeuvre des référentiels La profusion et le succès des référentiels sont le signe que les DSI cherchent à améliorer le fonctionnement de leurs directions en s'appuyant sur des bonnes pratiques ayant fait leurs preuves. Pour autant, les améliorations attendues à l'issue de la mise en place de ces référentiels nécessitent d'être constatées, mesurées et pilotées efficacement. En outre, cette nécessité d'un pilotage opérationnel de la performance dépasse le périmètre de la DSI. Ce pilotage de la performance doit, en effet, être communicable auprès des métiers et auprès de la Direction Générale. Au-delà d'indicateurs quantitatifs et qualitatifs propres à la DSI, il est ainsi nécessaire de disposer aussi d'indicateurs de pilotage exprimés en euros car cette unité financière a l'avantage majeur de constituer un langage commun entre toutes les entités de l'entreprise. L'intérêt d'une approche ABC / ABM Le pilotage opérationnel de la performance s'appuie sur la construction d'un tableau de bord synthétique alliant des indicateurs financiers et des indicateurs métiers complémentaires. Les indicateurs financiers peuvent typiquement être fournis par un modèle économique de la DSI s'appuyant sur une approche Activity Based Costing (ABC). Une telle approche permet de mesurer les coûts de façon pertinente au niveau de la DSI. La méthode s'appuie sur une décomposition en trois niveaux « ressources », « activités » et « services » : la fourniture des services s'appuie sur des activités qui, elles-mêmes, consomment des ressources. - Les ressources correspondent à ce qui est dépensé pour faire. - Les activités représentent le quotidien opérationnel des équipes. - Les services représentent ce qui est produit ou fourni. La consommation des activités par les services est mesurée à l'aide d'inducteurs qui représentent des unités d'oeuvre métier qui confèrent son caractère « technico-économique » à la démarche. Une approche ABC a, en outre, l'avantage de permettre la mise en cohérence des différents référentiels utilisés au sein de la DSI : - L'approche ABC s'appuie sur un modèle d'activités qui est compatible avec les référentiels ITIL ou CMMi. - L'approche ABC permet de structurer un catalogue des services mis à disposition des métiers par la DSI. La structuration de ce catalogue de services permet d'aligner la cartographie applicative utilisée en production avec les projets gérés au sein d'un portefeuille. En prolongement d'une démarche ABC, une approche Activity Based Management (ABM) rend possible un management s'appuyant sur le modèle d'activités, qui lie la performance de la DSI à celle des processus de l'entreprise.

Article rédigé par

Joachim Treyer, Associé du cabinet Cost House
Joachim Treyer est associé du cabinet Cost House, en charge du domaine Systèmes d'Information. Cost House est un cabinet spécialisé en amélioration de la performance économique qui intervient dans les domaines industriel, système d'information et marketing. Cost House a notamment développé une expertise en termes de mise en oeuvre de référentiels économiques dans le domaine des systèmes d'information.