Convention USF : du PGI à la révolution sociétale numérique
Les utilisateurs SAP francophones se sont réunis à Tours pour leur convention annuelle les 8 et 9 octobre 2014.
Publicité« Tous les spécialistes de l'IT doivent regarder avec plus d'attention encore que les autres aux conséquences des déploiements des outils numériques » a expliqué Claude Molly-Mitton [en photo], président de l'USF (Utilisateurs de SAP Francophones) lors de l'ouverture de la Convention Annuelle de cette association dont le fil rouge était « la société numérique ». Cette prise de parole initiale a surtout été le moment d'un bilan de l'activité de l'USF depuis un an comme Claude Molly-Mitton l'a récemment fait dans nos colonnes.
Cette association, qui va fêter prochainement ses 25 ans, tenait sa Convention Annuelle au Palais des Congrès Vinci de Tours les 8 et 9 octobre 2014 avec le soutien de 84 partenaires éditeurs ou sociétés de services et conseils (Esker, ITelligence, Ciber, Hitachi, SOA-people, Sopra...), SAP n'étant que l'un d'entre eux. CIO et Le Nouvel Economiste étaient partenaires Média Gold de l'événement. 66 ateliers de retours d'expérience ont également été organisés.
Une seconde édition du livre blanc sur Hana et un livre blanc sur l'audit (réalisé avec l'AFAI et l'IFACI) ont été publiés à cette occasion. Par contre, l'analyse complète de l'étude de satisfaction des utilisateurs vis-à-vis de l'éditeur SAP a pris plus de temps que prévu. La publication du livre blanc dédié a donc été repoussée, a priori jusqu'à la fin 2014. Par contre, les chiffres bruts seront publiés le deuxième jour de la convention à l'attention des membres et de la presse.
Ouvrir l'esprit au delà de SAP
Comme à chaque édition, au delà des ateliers et des considérations sur les relations SAP-utilisateurs, la Convention a été l'occasion d'interventions d'ouvertures culturelles. Le thème de la société numérique facilitait bien sûr de telles interventions. L'avenir à construire en confiance par l'innovation a ainsi été le sujet de l'intervention de Michel Godet, prospectiviste libéral membre de l'Académie des Technologies. Il a voulu défendre une vision optimiste.
L'entrepreneur, premier président du Conseil National du Numérique et représentant de la France auprès de la Commission Européenne pour l'économie numérique, Gilles Babinet s'est étonné, lors de sa prise de fonction, que le Président de la République, Nicolas Sarkozy à l'époque, ne comprenait pas que le numérique était un enjeu de compétitivité et pas seulement un problème d'Hadopi ou de terrorisme. Cette vision étriquée était (et est) malheureusement très commune chez les responsables tant politiques que d'entreprises.
Gilles Babinet a défendu la vision du gain d'opportunité numérique pour le développement. L'exemple africain a largement illustré son propos : la croissance économique annuelle atteint 6% grâce à l'amélioration des communications entre chaque membre de la Multitude et donc des opportunités économiques. Le numérique permet ainsi de fluidifier la commercialisation des biens comme celle des paiements (mobile-banking notamment). La révolution économique par le numérique n'en est qu'à ses prémices dans bien des endroits. La formation (via les Moocs) ou l'industrie (via les Fablabs) sont de bons exemples.
Ces fablabs reposent souvent sur l'impression 3D. Marc Pfohl et Alexandre Martel, fondateurs de 3Dnatives, étaient là pour en témoigner et expliquer le phénomène. Si les imprimantes 3D se généralisent actuellement pour permettre la production (éventuellement à domicile) de produits personnalisés, le concept a été inventé par deux Français, Alain le Méhaulté et Olivier de Witte, en 1984.
Les deux prochaines conventions de l'USF auront lieu à Lyon en 2015 (pour fêter officiellement les 25 ans) et Nancy en 2016. Les thématiques n'en sont pas encore fixées.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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