Comment le GIP-MDS garantit l'opérationnalité de la DSN et du PàS
Basé sur les technologies de Splunk, le projet Hypervision du GIP-MDS vise à superviser des traitements distribués entre de multiples acteurs.
PublicitéPionnier de la e-administration, le GIP-MDS (Groupement d'Intérêt Public Modernisation des Déclarations Sociales) avait été constitué au départ pour gérer la dématérialisation des déclarations sociales via le portail Net-Entreprises. Depuis, les grands projets se sont accumulés, notamment la DSN (Déclaration sociale nominative) et le PàS (Prélèvement à la Source de l'impôt sur les revenus). Ce GIP réunit plus d'une trentaine d'acteurs dont beaucoup ont d'intenses relations numériques via le GIP avec les entreprises françaises (par exemples : les URSSAF et l'ACOSS, l'AGIRC-ARRCO, la CNAV, la CNAM, la CNAF, Pôle Emploi, l'UNÉDIC, la MSA...).
Le GIP-MDS rappelle ainsi que 2,7 millions de DSN sont déposées chaque mois, chaque DSN devant passer par 5 à 10 étapes de traitement. De 500 à 700 millions d'événements sont traités chaque mois par le GIP-MDS avec des pointes pouvant atteindre 100 millions par jour. La supervision des flux de données est fondamentale pour garantir le bon fonctionnement de l'ensemble et la réussite de la mission de service public. Pour en garantir l'efficacité au quotidien, le GIP-MDS a mis en oeuvre le projet Hypervision en utilisant les technologies de Splunk.
Tracer pour détecter les incidents pro-activement
Classiquement, les flux de données proviennent des entreprises, passent par le GIP-MDS et sont diffusés dans les différents organismes. Chacun renvoie alors des comptes-rendus de prise en compte. Avec Hypervision, un mécanisme plus poussé de supervision est institué. Au sein de chaque SI, le traitement des données est depuis toujours tracé. « Par exemple, dans le SI de l'ACOSS, la DSN subit treize étapes de traitements supervisées dans Hypervision » indique Youssef Kilany, Responsable du Département Architecture, Expertise et Performance au GIP-MDS. Ces informations sont, désormais, remontées selon différents procédés : des fichiers CSV exportés par l'ACOSS, des traces directement récupérées dans les bases de données de la CNAV, etc.
Une fois les données de suivi récupérées dans des formats très hétérogènes, le GIP-MDS les met en forme. Ce sont les données en format unifié qui vont ensuite être indexées et traitées par les technologies de Splunk. Youssef Kilany se réjouit : « désormais, on peut savoir quels fichiers sont bloqués, à quelle étape et pourquoi. Des alertes sont remontées si le niveau de service attendu est dépassé ». La production informatique dans l'organisation concernée est alors directement avertie : la visibilité en temps réel permet une réaction appropriée (donc pas excessive). « En général, on peut dire quel fichier unitaire est bloqué et la durée de ce blocage » spécifie Youssef Kilany. Mis en place en collaboration entre tous les partenaires, Hypervision permet aussi une restitution de l'information à tous ces mêmes partenaires. En cas de crise, la connaissance précise de la situation en faciliterait la gestion.
PublicitéAu delà du temps réel, des rapports réguliers
Le cas échéant, le GIP-MDS pourrait en principe remonter un incident auprès de l'entreprise ayant émis le fichier bloqué si celle-ci avait transmis un fichier provoquant ce blocage même si, normalement, les anomalies de format sont détectées en amont. Pour Youssef Kilany, « il s'agit de traiter les incidents pro-activement ». En plus de cette détection en temps réel (ou quasi-réel) des congestions, l'outil génère un rapport quotidien pour faire un bilan des fichiers bloqués, à quelle étape et pourquoi.
Ensuite, avec un rythme moins élevé, des rapports de respect des indicateurs clés de performance sont produits, organisme par organisme. Des actions de fond peuvent alors, en cas de besoin, être réalisées en étant adéquates pour traiter le problème exact. Comme le rappelle le GIP-MDS, le suivi des données offert par Hyperion permet de garantir que les flux arrivent au bon destinataire dans les délais impartis. Cette garantie est en fait celle des droits des assurés déclenchés par les faits générateurs transmis dans les DSN.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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