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Comment le DSI de Telefonica fait face à Google et WhatsApp

Comment le DSI de Telefonica fait face à Google et WhatsApp
Phil Jordan, DSI de Telefonica, veut moderniser ses 7 000 systèmes d'information existants
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°114 !
La révolution numérique à l'heure du ROI

La révolution numérique à l'heure du ROI

Le DSI est un acteur évident de la Révolution Numérique des entreprises mais il n'est pas le seul. Et il peut même être parfois un peu bousculé, par exemple lors de l'arrivée d'un Directeur du Numérique, un CDO (Chief Digital Officer). Voire de celle, normalement moins problématique, d'un Directeur...

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L'opérateur espagnol est implanté dans plus de 50 pays principalement en Espagne, en Amérique latine et en Europe avec une multiplication des SI.

PublicitéLe DSI de Telefonica, opérateur téléphonique historique espagnol, Phil Jordan a déclaré à nos confrères de ComputerWorld UK qu'en 2010 lorsqu'il a rejoint  l'entreprise, il consacrait la moitié de ses dépenses d'investissement au maintien des systèmes existants (legacy).  Maintenant, 65 % de ces investissements vont aux projets de changement digital. L'industrie des télécommunications n'est pas plus dispensée qu'une  autre du phénomène de la disruption, avec l'arrivée de nouveaux entrants comme Viber, WhatsApp et surtout Google. Pour s'adapter à ce nouveau contexte, Telefonica a lancé un projet de transformation sur plusieurs années afin de moderniser ses 7.000 systèmes existants.

«Regardez où la disruption a produit ses effets », explique Phil Jordan, « elle est entrée dans notre produit de base, la messagerie. WhatsApp était une entreprise de messagerie, nous étions une entreprise de messagerie comme eux et nous avons dû regarder comment ils ont bâti leur business. Nous vivons une forme de réveil pour une entreprise historiquement dans les réseaux. Sans une grande informatique et sans grande expérience numérique, l'avenir de notre entreprise restera dans le flou ». 

Prendre en compte tout le business

Phil Jordan a affirmé que la transformation doit être absolument dominante dans toutes les activités business de l'entreprise. « Si vous êtes trop accablés par la complexité et l'héritage de votre informatique, si les autres départements le sont également, vous ne ferez que consommer toutes vos ressources sur le maintien du statu quo», at-il dit. « Le maintien de l'existant ne saurait conduire l'entreprise vers l'avant ».

« La meilleure utilisation possible des ressources, si vous pouvez simplifier votre investissement est de se concentrer sur la transformation. Nous l'avons engagée de manière massive pendant quatre ans maintenant. Nous avons eu la meilleure performance opérationnelle année après année, tout simplement parce que nous ne sommes pas restés accrochés à notre vieil héritage devenu obsolète ».

40% du CA menacé

Phil Jordan estime qu'à moyen terme, jusqu'à  40 % du chiffre d'affaires est menacé si l'entreprise ne change pas : « Cela consiste à pénétrer de nouveaux marchés, à rechercher de la croissance dans les marchés verticaux, à trouver des partenaires différemment, mais nous avons aussi à réfléchir sur notre offre de produits de base et nous assurer que basculer dans le monde numérique est bien pertinent ».

Telefonica a décidé de revoir la façon dont il fonctionne,  à partir du modèle décrit par Phil Jordan « fragmenté et limité par le manque de convergence » et a commencé à se concentrer sur les processus, ainsi que sur ses politiques et la simplification de la façon dont il mène ses opérations. Telefonica a entamé ce changement dans sa filiale argentine, mais le programme a été un tel succès que maintenant 15 pays l'ont adopté. Plus rapidement que Phil Jordan ne l'avait prévu, il avait programmé un pays tous les trois ans.

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