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Comment la DRH d'Axa s'empare de la GenAI

Comment la DRH d'Axa s'empare de la GenAI
Karima Silvent (DRH d’Axa), aux côtés d’Emmanuel Nere, directeur innovation et usine cognitive de Generali (à gauche) et de Guillaume Lesage, directeur des opérations d'Amundi, lors de l'AI Tour Paris de Microsoft, en octobre dernier. (Crédit : D.F.)

A l'occasion du dernier AI Tour Paris 2024 de Microsoft, la DRH d'Axa a détaillé la démarche d'adoption et les usages de Secure GPT, service basé sur Azure OpenAI de Microsoft.

PublicitéEn France, de nombreuses entreprises ont lancé des projets en se basant sur l'offre de Microsoft, qui donne accès aux technologies d'OpenAI dans un contexte privé. C'est notamment le cas d'Axa. « Nous nous sommes vraiment dit qu'il fallait essayer et tester pour voir où cela nous mène », dit Karima Silvent, DRH d'Axa, qui s'exprimait lors de la table ronde "Drive secure AI innovation in financial services" organisée par Microsoft lors de son événement AI Tour Paris 2024. « Il fallait avoir une position offensive, mais trouver une manière de savoir comment sécuriser et gérer les données sensibles, de santé, personnelles... »

L'assureur a ainsi mis en place en 2023 Secure GPT, son assistant GenAI construit sur un cloud privé interne Azure OpenAI, assistant qui a été déployé en 3 mois. Pour aider les utilisateurs à bien apprivoiser l'outil, une formation interne au prompting a été créée et, à ce jour, 11 000 collaborateurs ont été formés. « Nous avons entrainé les modèles et créé des librairies de prompting », poursuit Karima Silvent. « Nous avons constitué des librairies par métier et créé des communautés pour le partage d'expérience. Aujourd'hui, 65 000 personnes sur 150 000 utilisateurs sont allées sur la plateforme et 16 000 en sont des utilisateurs réguliers, qui s'y rendent au moins une fois par semaine. »

Une vitrine aussi pour la marque employeur

Dans le cadre de son plan stratégique 2026, Axa a mis en particulier l'accent sur la technologie en y consacrant des investissements qualifiés « d'extrêmement importants » pour développer en particulier des cas d'usage pour la GenAI, en les testant avant leur éventuel passage à l'échelle. « Pour les ressources humaines, nous avons décidé depuis un an d'avoir des cas d'usage sur le recrutement, la formation, etc. On construit d'abord en mode pilote en intégrant une vingtaine ou une trentaine de personnes, puis on les gère dans des communautés pour former aux usages », explique Karima Silvent. « Nos cas d'usage touchent également le coeur de métier, la souscription et les sinistres pour améliorer l'expérience client. » La DRH pointe également l'importance de la technologie pour améliorer l'expérience collaborateur : « les personnes voient que cela marche, partagent avec les collègues et d'autres entités et cela nous fait progresser. »

Axa ne se sert pas uniquement de Secure GPT pour ses propres usages internes, mais plus largement veut en faire une vitrine pour tous ceux qui travaillent dans l'assurance et pour les jeunes que le groupe entend attirer. « Nous avons pris le parti d'aller directement dans Secure GPT à un moment donné où certaines entreprises hésitaient et cela a été un signal très fort et très puissant que l'on a aussi envoyé aux candidats concernant l'environnement de travail qu'on leur propose. Cela a aussi contribué à renforcer notre marque employeur sur les métiers de la tech », assure Karima Silvent. Pour Axa, un tel projet n'aurait par ailleurs pas pu se faire sans le soutien et l'implication de tous les membres du Comex, sensibilisés sur le sujet via des formations menées en partenariat avec HEC.

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