Comment exploiter l'intelligence disponible chez les collaborateurs
Olivier d'Herbemont vient de publier Booster l'intelligence collective : la stratégie agile de transformation durable des organisations chez Armand Colin.
PublicitéL'architecture collaborative des organisations est la solution selon Olivier d'Herbemont pour optimiser l'emploi des intelligences disponibles au sein de celles-ci. C'est du moins la thèse qu'il défend dans Booster l'intelligence collective : la stratégie agile de transformation durable des organisations qui vient de paraître chez Armand Colin.
Consultant dans la conduite de projets complexes depuis trente ans, l'auteur a travaillé dans des structures très variées tant par leur nature que par leur taille ou leur implantation nationale. Son leitmotiv est d'utiliser le collaborateur « entreprenant ». L'entreprenant est une sorte d'entrepreneur qui travaille en simple collaborateur au sein d'une organisation mais qui agit pour transformer l'organisation et en optimiser le fonctionnement. Or si les entreprenants se multiplient au sein de la génération Y, les organisations traditionnelles les briment et n'en tirent donc pas tout le parti nécessaire.
Cependant, il ne faut pas passer de la répression à la permissivité. L'auteur cite ainsi le cas des farines animales dans l'élevage d'herbivores, massivement rejetées avant d'être finalement adoptées... à tort. La résistance d'une organisation à un changement n'est pas nécessairement une mauvaise chose. A l'inverse, l'exemple de la résolution collaborative du problème de la baisse de la population de coquilles Saint-Jacques en Baie de Saint Brieuc sous l'égide de l'Ifremer est un exemple remarquable.
Au fil de nombreux exemples comme ceux-là, isolés dans des encadrés de couleur, l'auteur construit une méthode de management des organisations. L'ouvrage vise ainsi à prendre conscience de l'intelligence collective puis à s'appuyer sur elle pour développer sa stratégie avant d'optimiser son emploi et d'accroître son potentiel.
Le verbe est clair, les récits bien tournés. Certes, on lit un ouvrage de management mais bien construit. Quelques schémas facilitent la compréhension lorsque c'est nécessaire mais sans excès.
Un bémol pour finir, tout de même. Dans son introduction, l'auteur considère que si 70% des projets informatiques échouent, c'est un signe de maturité de la conduite des dits projets : au moins, on mesure, ce qui n'est que rarement le cas dans les autres domaines. Cette assertion n'engage que l'auteur.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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