Stratégie

Collaboration et transformation numérique au coeur de la vision du CIO de General Electric

Collaboration et transformation numérique au coeur de la vision du CIO de General Electric
Jim Fowler, CIO de General Electric (GE), a détaillé pour CIO.com sa vision de l'évolution du rôle du DSI.

Le CIO groupe de General Electric (GE), Jim Fowler, a été interrogé par nos confrères américains de CIO.com à l'occasion de leur événement CIO 100. Il a donné son opinion sur les outils collaboratifs, l'évolution des priorités des directions informatiques et les raisons amenant à la disparition du rôle traditionnel du DSI.

PublicitéJim Fowler, DSI de General Electric (GE), ne souhaite pas qu'il y ait un gagnant ou un perdant quand il met en oeuvre des applications de collaboration. Surtout, il ne veut pas s'opposer à ce que chacun des 333.000 employés de GE utilise les outils de collaboration qui fonctionnent le mieux pour lui. « La collaboration est un domaine avec un grand flou encore aujourd'hui car il y existe de nombreux outils différents », a déclaré Jim Fowler lors d'une interview cette semaine au CIO 100, un événement organisé par CIO.com à Rancho Palos Verdes, en Californie. Il affirme : « je ne vais pas m'immiscer dans ce choix lui-même. Pour commencer, je voudrais d'abord comprendre comment il fonctionne. »
Jim Fowler affirme que certains employés de GE choisissent d'utiliser des plates-formes de collaboration que GE possède et a certifié, comme Yammer dans Office 365 Suite de Microsoft. D'autres sont attirés vers des applications comme Slack. Les employés de GE ont accès aux applications communes telles que Yammer et Skype pour les entreprises, mais ils sont également libres d'utiliser d'autres outils de collaboration si elles adhèrent à ce que Jim Fowler appelle le « garde-corps », y compris l'utilisation de l'authentification unique (SSO), l'auditabilité et le contrôle des données partagées. « Si quelqu'un trouve qu'il y a un autre outil qui fonctionne mieux, dont nous pouvons acquérir la licence d'une manière légale et que nous pouvons le faire fonctionner de manière sécurisée sans qu'ils y mettent certains types de données sensibles, je ne vais pas m'y opposer ».

Le CIO de GE a une mission : redéfinir la culture de la DSI

La collaboration est un élément clé de la transformation numérique globale de GE, mais c'est juste un des nombreux défis informatiques en cours. « Digital Thread » [Discussion Numérique], par exemple, est un programme qui vise à stimuler la productivité au sein de GE en améliorant divers systèmes de données et de processus qui affectent la rentabilité de GE. L'initiative a abouti à accroître de 250 millions de dollars la productivité au cours des six premiers mois de 2016, et il est prévu d'atteindre 500 millions de dollars d'ici la fin de l'année, selon Jim Fowler. « Je me suis engagé à 1 milliard de dollars de gains de productivité entre maintenant et 2020 grâce à des initiatives que nous allons mettre en oeuvre dans toute l'entreprise. »

« Je me suis engagé à 1 milliard de dollars de gains de productivité entre maintenant et 2020 grâce à des initiatives que nous allons mettre en oeuvre dans toute l'entreprise. »

Jim Fowler travaille également à redéfinir la culture de l'informatique au sein de GE. Il veut convaincre la direction que la technologie peut offrir de la valeur dans les domaines fondamentaux de l'entreprise. « Nous avons des processus qui ont été enracinés dans l'entreprise depuis 30 ou 40 ans », constate-t-il. Mais c'est le travail de Jim Fowler de tracer une meilleure voie pour le personnel de GE. Et il s'attend à ce qu'une partie de ce changement à venir provienne de processus automatisés ou de l'auto-apprentissage des machines.
« Au cours des cinq prochaines années, notre travail va cesser de consister à réagir à ce qui est arrivé le mois dernier, au dernier trimestre, l'an dernier, pour devenir vraiment un travail de modélisation des résultats futurs », affirme-t-il. Une telle mutation ne sera pas possible à GE jusqu'à ce qu'il crée une « meilleure façon de travailler », selon Jim Fowler, en automatisant les processus et en supprimant les interactions manuelles inutiles pour tous les collaborateurs.

PublicitéLes DSI à la croisée des chemins

En tant que fonction et en tant que chef de file de la transformation numérique, les DSI sont à la croisée des chemins, plaide-t-il. « Nous sommes à cette bifurcation de la route où vous allez avoir les DSI qui veulent être les patrons de l'informatique traditionnelle dans le back-office, dans la cuisine, la tête dans le guidon, en dessous du radar de la direction, en train de faire fonctionner les systèmes - et je pense que ces emplois là vont disparaître », explique Jim Fowlers. Il poursuit : « Et vous allez avoir un ensemble de DSI qui vont tirer leur épingle du jeu en expliquant qu'ils connaissent effectivement mieux leur entreprise que les autres directions, comment elle fonctionne, comment les processus tournent et quelles améliorations sont possibles. »
En 2025, les leaders technologiques de l'entreprise ne seront pas les DSI ou les responsables informatiques, du moins pas dans le sens traditionnel, selon Jim Fowler. Le DSI devra devenir un chef commercial, affirme-t-il. « Soit votre fonction va devenir davantage commerciale, pour faire de vous un responsable d'entreprise du futur, soit votre travail sera absorbé par toutes les autres fonctions... et vous aurez du mal à justifier l'existence de votre poste dans l'organigramme ».

Article d'origine de Matt Kapko / CIO.com (Adapté et traduit par Bertrand Lemaire

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