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Les prédictions de 20 leaders IT pour 2020 (1/2)

Les prédictions de 20 leaders IT pour 2020 (1/2)
Nicki Doble, DSI Groupe, Cover-More : « cybersécurité et résilience vont intégrer les discussions quotidiennes ».
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°177 !
Quand les CIO américains partagent leur vision de l'avenir

Quand les CIO américains partagent leur vision de l'avenir

Data science, cloud, machine learning et intelligence artificielle sont parmi les thèmes qui vont dominer l'année 2020. C'est du moins l'opinion des DSI interrogés par nos confrères de CIO Etats-Unis. Nous vous proposons de découvrir ici, en Français, ce que les CIO de grandes entreprises...

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Pour CIO Australie, vingt décideurs IT regardent dans leur boule de cristal pour prédire les technologies et les tendances du secteur en 2020. Selon eux, machine learning (ML) et intelligence artificielle (IA) auront l'impact le plus fort. Voici la partie 1/2.

PublicitéCIO Australie a demandé à des leaders technologiques australiens leurs principales prédictions pour 2020. Fournisseurs, DSI et directeurs techniques dans différents secteurs partagent leur vision sur les technologies qui auront le plus d'impact cette année et les tendances dominantes qui vont influencer le paysage IT et métier.

1. Michael Snell, directeur de la stratégie de services, Airservices

Les systèmes intelligents (machine learning, intelligence artificielle et automatisation) forment la tendance dominante de 2020. Ces systèmes vont avoir un impact significatif en augmentant le niveau de connaissances sur une situation, et en utilisant cette information pour améliorer la prise de décision - de façon à fournir des résultats optimaux pour les clients.

L'une des choses qui va avoir un impact important d'un point de vue métier est le rôle croissant des jumeaux numériques, qui dépasse désormais l'optimisation de systèmes ou d'équipements individuels pour aller vers des améliorations au niveau même des organisations.

Nous commençons à parler de « Jumeau Numérique des Opérations (JNO) », après avoir bâti récemment des prototypes. Ce JNO combine des données provenant d'un ensemble de systèmes et d'équipements différents à travers une plateforme analytique commune. Grâce aux technologies de cloud, il est capable de traiter de gros volumes de données en temps réel, afin de simuler des millions de scénarios de type « que se passe-t-il si ».

Nous constatons également que pour avoir cette conscience accrue des situations, la visualisation est elle aussi essentielle. Il faut construire des applications de façon à présenter la bonne information au bon moment et aux bonnes personnes - pour que les informations soient faciles à comprendre et à interpréter.

2. Mark McGregor, directeur de la stratégie pour l'éditeur de logiciels Signavio

A quoi tout DSI doit se préparer pour 2020 ? L'application de l'IA et du ML, non seulement dans les métiers, mais dans la façon dont les systèmes IT sont conçus et gérés. Les DSI doivent étudier la manière dont ces technologies sont appliquées et utilisées dans leur domaine.

En outre, les DSI doivent s'apprêter à aider les métiers à gérer la rupture inévitable que l'introduction de ces nouveaux systèmes va créer. L'incapacité à mettre ces technologies à l'échelle et à les remplacer ou les mettre à jour rapidement quand elles deviennent obsolètes nécessite des compétences et un état d'esprit que certains leaders métiers ne possèdent pas. Les proof of concepts et les déploiements sur un périmètre restreint sont bien, mais comme nous l'avons vécu durant les années 80, les applications de base sur petite échelle convenaient à une ou deux personnes, mais n'avaient jamais été conçues pour l'échelle de l'entreprise. Nous allons probablement retrouver ces mêmes problématiques avec la RPA et les autres systèmes BPM de Low/No-Code, et avec des enjeux de protection de la vie privée plus importants, cela représente un risque conséquent pour les métiers.

PublicitéIl y a certaines choses que les DSI ne verront pas venir en 2020, notamment l'IT citoyenne. Cela fait plusieurs années que l'on parle du développement citoyen (citizen development) mais avec l'IA/ML et des technologies comme la RPA, le rythme s'accélère. Dans l'exploration des processus et des données, dans l'analyse des processus et d'autres domaines, nous observons que la tendance est à donner le pouvoir aux travailleurs de la connaissance depuis leurs postes de travail. Il s'agit de leur fournir les outils et les technologies qui leur permettent de créer des systèmes par eux-mêmes. Cet accent mis sur la productivité individuelle et le désir d'aller toujours plus vite pour fournir produits et services vont changer le rôle et la mission des fonctions IT traditionnelles.

Que doivent changer les DSI en 2020 ? Si certains DSI commencent à cesser de concevoir l'IT comme un service rendu aux métiers, et la voient plutôt comme un élément fondamental et central pour l'entreprise, servant des clients externes à l'organisation, d'autres doivent encore opérer cette transition.

Le placement du client au centre fait désormais partie intégrante du métier et de la conception des processus. Nous ne pouvons plus changer la façon dont nos employés et nos clients interagissent afin qu'ils s'accommodent de nos systèmes, ce sont les systèmes qui doivent changer pour calquer leur fonctionnement sur celui des individus. Les DSI qui acceptent ce changement, forment leurs équipes et apportent davantage de flexibilité dans les systèmes utilisés vont se révéler d'une valeur inégalée pour les équipes dirigeantes. Ceux qui ne le font pas risquent d'être relégués aux rôles plus traditionnels de gestion de l'IT et des infrastructures, et ne seront pas sollicités pour aider à concevoir le futur de leurs organisations.

3. Guy Boyangu, CTO et co-fondateur de l'éditeur Sisense

Au cours des dernières années, les data lakes sont devenus un moyen populaire de stocker des données pour beaucoup d'entreprises. Cette évolution provient de leur capacité à stocker des volumes massifs de données pour un coût très faible, ainsi qu'à la séparation entre le stockage et le traitement. Les données sont néanmoins stockées de façon non structurée, sans schéma prédéfini, et bien des entreprises se retrouvent à utiliser moins de 10% des données stockées dans leurs applications analytiques et décisionnelles. Pour cette nouvelle année, nous allons voir de plus en plus d'entreprises utiliser des technologies existantes ou émergentes pour rendre ces énormes volumes de données inutilisées accessibles pour tout type d'analyse, de la BI classique aux data sciences.

Cette nouvelle génération de produits inclura des moteurs améliorés pour exécuter des requêtes sur le data lake, des outils pour transformer et préparer les données qu'il contient, d'autres pour déplacer les données d'un environnement à l'autre et enfin des outils pour gérer l'environnement global des données, incluant des pipelines, des catalogues et des systèmes de contrôle d'accès (RBAC).

Les technologies analytiques en streaming permettent aux entreprises d'analyser les données aussitôt que celles-ci deviennent disponibles, améliorant considérablement l'analyse en temps réel. Ce niveau d'application BI est ardu à construire. Pensez par exemple à Uber qui tente de trouver votre chauffeur en quelques secondes parmi des centaines d'options. Jusqu'à présent, cela reposait sur un processus compliqué impliquant une équipe entière de DevOps et d'ingénieurs spécialisés, chargés de surveiller et de manipuler constamment les données de façon à ce que celles produites en temps réel puissent être utilisées à tout moment. Au cours des prochaines années, nous verrons de plus en plus de services offrant une simple interface de type « point and click » pour traiter les données en temps réel. Cela permettra aux entreprises de bénéficier de la valeur des technologies analytiques en streaming tout en réduisant les coûts d'infrastructure associés. La valeur des données va croître, tandis que les entreprises deviendront capables d'analyser les risques avant qu'ils ne surviennent.

4. Lavi Lazarovitz, responsable de la recherche groupe chez CyberArk Labs

Les drones vont ouvrir une nouvelle voie pour la collecte d'information. A ce jour, les préoccupations de sécurité sur les drones ont surtout porté sur les dommages physiques pouvant être perpétrés par des acteurs mal intentionnés, incluant des états nations. En 2020, nous allons peut-être voir des attaquants commencer à viser plutôt ce que savent les drones et chercher comment exploiter cette information pour l'espionnage industriel ou d'autres fins.

Les attaques avec des ransomwares auront un effet papillon, visant à interrompre ou déstabiliser des systèmes publics sensibles. En cherchant à accéder à une plus grande diversité de systèmes, incluant les environnements cloud et les conteneurs, les concepteurs de ransomwares vont commencer à innover en visant davantage Linux, afin d'exploiter plus largement les tendances de la transformation numérique. Les investissements dans les cyber-assurances susciteront également un effet adverse, en conduisant à de plus grandes vagues d'attaques. Les rançonneurs cibleront les organisations avec ce type de contrats en raison de la plus forte probabilité d'être payés.

Les attaques politiques résultant en interruptions de service ou en privations de droits vont s'accroître. Alors que l'essentiel du débat porte sur les campagnes de désinformation, incluant l'usage de technologies de « deepfake » pour influencer l'opinion, les attaques vont évoluer pour augmenter leur potentiel de perturbation, allant au-delà des médias. Nous avons étudié par exemple les conséquences d'une paralysie des principaux moyens de transport, comme les bus ou les trains, dans de grandes métropoles, qui pourrait avoir une influence non négligeable sur certains événements importants ou nuire à l'image du gouvernement officiel. Une succession d'attaques perturbant des infrastructures essentielles - en interrompant les transports, coupant le réseau électrique ou bien en visant les données des citoyens - pourrait avoir un effet domino et nuire à la capacité d'un gouvernement d'agir dans un cadre fiable et de confiance.

La biométrie va créer un faux sentiment de sécurité dans les entreprises. Si l'authentification biométrique est une très bonne façon d'authentifier un utilisateur sur un terminal, les organisations doivent être conscientes que chaque fois que cela se produit, les données biométriques doivent être chiffrées et les éléments situés après l'authentification sécurisés. Plus important encore, le jeton d'identification réseau généré doit être protégé.

5. Andrew Todd, CTO de l'éditeur iress

Les interfaces basées sur la voix vont encore fortement progresser, sous l'influence d'Alexa, Google, etc. Elles vont s'étendre plus fréquemment aux logiciels d'entreprise, même s'il reste encore une grande partie du chemin à faire, les données détenues par les organisations n'étant pas encore prêtes pour un usage mainstream. Davantage d'entreprises traditionnelles, attirées par le potentiel de l'IA et du ML, vont reconnaître la nécessité d'améliorer la qualité de leurs données et la façon dont elles les exploitent, favorisant une évolution vers une véritable personnalisation des interfaces.

Il va également y avoir une forte demande des métiers pour mettre en oeuvre des solutions de blockchain, de façon à pouvoir construire des solutions basées sur la confiance, qui fonctionnent de façon efficace dans un environnement mondialement distribué et de plus en plus interconnecté. Les métiers pousseront par ailleurs fortement vers des solutions de blockchain ou d'IA/ML pour certains besoins, là ou des solutions traditionnelles plus simples auraient convenu, entraînant des investissements permanents dans la technologie, mais avec un mauvais ROI et un manque de valeur pour les clients.

Avec la mondialisation permanente des activités et l'interconnexion croissante, combinées avec un focus constamment mis sur les start-ups, j'entrevois un risque de distraction pour les entreprises. Cela va déboucher sur une importance accrue des partenariats stratégiques pour créer de la valeur au sein des entreprises. Celles-ci devront davantage s'attacher à distinguer leurs vrais partenaires des simples fournisseurs de composants de base. Conséquence de tout ceci, la confiance va encore prendre davantage d'importance. Tout ceci peut permettre de faire progresser les solutions basées sur la blockchain, mais aussi de soutenir les solutions existantes de gestion des identités, de protection de la vie privée et de sécurité.

6. Ken Reddy, PDG de la société de Conseil Reddy2Grow

On peut aisément prédire que ce sont l'IA et le ML qui auront le plus gros impact en 2020. Nous avons passé les cinq dernières années à en parler et à collecter des données en masse pour améliorer l'expérience de l'utilisateur, mais très peu d'entreprises sont aujourd'hui proches de ce but insaisissable, « la vue unique du client ». Je pense qu'en 2020 nous allons voir émerger des expériences client basées sur cette vision unique, ce qui est à la fois une bonne et une mauvaise chose. Les aspects positifs sont évidents ; moins de friction et un parcours utilisateur personnalisé pour les services que j'utilise. Le mauvais côté survient quand des entreprises déploient ce type d'approche sans bien comprendre la technologie sous-jacente.

Côté business, c'est la hausse constante des partenariats technologiques, des joint-ventures, des fusions et acquisitions afin d'améliorer les offres produits qui aura le plus d'impact en 2020. Nous avons observé en 2019 un nombre croissant d'entreprises utilisant cette stratégie pour renforcer leurs offres, comme PayPal avec GoPay qui leur a enfin permis d'obtenir une licence locale en Chine, ainsi que le comparateur de prix Honey qui les aide à trouver la meilleure offre en ligne pour leurs utilisateurs. Nous pouvons également citer Amazon, avec la technologie d'Eero qui renforce l'offre de Ring acquise en 2018 ; McDonalds avec Dynamic Yield pour construire des expériences utilisateur pilotées par l'IA lors de la prise de commande ; ou encore Google avec Alooma pour enrichir ses solutions de cloud hybride et de migration.

Ces acquisitions clefs ont eu un impact considérable, non seulement sur l'utilisateur final qui bénéficie d'une expérience moins fragmentée, mais aussi au niveau des start-ups, avec des fondateurs qui commencent à cibler davantage certains problèmes. Ainsi, au lieu de réinventer complètement un secteur, ces entrepreneurs cherchent à combler des manques dans l'expérience utilisateur, et s'ils le peuvent, à se faire racheter par un plus gros acteur de leur domaine.

7. Johnny Serrano, directeur global de l'IT chez Ground Probe

Des technologies comme la 5G, l'Internet des objets (IoT) et l'IA vont entrer dans la vie quotidienne et intégrer les processus et applications dans le monde du travail. L'automatisation fait partie de cette évolution, depuis le déploiement des équipements jusqu'au paiement des factures ou le support proposé aux clients à travers différents bots - cela va vraiment commencer à transformer l'environnement professionnel. Les travailleurs qui passent une grande partie de leur temps sur des tâches répétitives à leur bureau vont changer. Les entreprises les plus innovantes sont en train de créer de multiples espaces de travail pour leurs employés, afin de favoriser la créativité et les idées.

Les tendances dominantes à l'heure actuelle vont continuer de grandir, car je ne crois pas qu'elles aient atteint leur pic. Les pénuries de compétences dans des domaines comme la cybersécurité, l'IA, la RPA et d'autres technologies émergentes freinent les entreprises désirant sécuriser et utiliser leurs données pour acquérir un avantage compétitif.

8. Michael Grant, directeur opérationnel chargé des services IT, Murdoch University

Alors que la hausse des marges financières demeure un enjeu, l'utilisation de la technologie pour améliorer l'efficience opérationnelle va continuer à augmenter. Si les solutions de gestion des processus métier existent depuis longtemps, l'arrivée de l'automatisation et de l'IA va significativement améliorer la valeur que ces plateformes peuvent apporter grâce à l'optimisation des processus métier critiques, en augmentant la valeur pour le client tout en réduisant les coûts de fonctionnement.

9. Nicki Doble, DSI Groupe, Cover-More

Le lancement d'AWS Sagemaker Studio (et de l'outil Autopilot) va rendre l'usage du Ml accessible à un large panel de développeurs et je m'attends à voir bien plus d'entreprises se mettre rapidement à utiliser le ML comme un outil standard plutôt que comme quelque chose qu'elles aimeraient faire et qui est listé dans leur feuille de route. Si des équipes IT ne commencent pas à utiliser le ML en 2020, je pense qu'un autre groupe d'entreprises va prendre du retard alors que leurs concurrents vont à toute allure.

En termes de tendances, la cybersécurité et la résilience vont intégrer les phases de développement et de livraison. Les plans de continuité et de résilience vont devenir partie intégrante des opérations et des missions quotidiennes des responsables du numérique et des applications. Il ne s'agira plus d'une activité distincte gérée par une équipe différente, ni de scénarios exécutés à quelques reprises seulement pendant l'année. Les organisations vont mieux se préparer aux inévitables cyberattaques et aux pannes chez leurs fournisseurs, en débattant de cybersécurité et de résilience dans les discussions quotidiennes sur la protection des données et la réponse aux exigences des clients. Cette approche nécessitera des équipes produits complètes, avec des architectes solution, des développeurs, des ingénieurs qualité et des chefs de produit formés à assurer la résilience dès la formulation des besoins et la conception.

Les acteurs de la sécurité vont faire partie des métiers et des équipes de développement, plutôt que d'une équipe de cybersécurité spécialisée. Les équipes IT vont commencer à inclure des certifications de cybersécurité dans la double-compétence que nous demandons à nos collaborateurs de développer.

10. Nick Lambrou, directeur exécutif Australie /Nouvelle-Zélande chez Boomi

La pression pour fournir des services numériques, améliorer l'efficacité opérationnelle et prédire les attentes des clients va conduire les organisations à dépenser des sommes importantes sur les nouveaux services numériques, et les investissements sur les solutions spécialisées et les microservices seront gagnants par rapport aux grandes suites applicatives polyvalentes.

Néanmoins, beaucoup de DSI se retrouvent aujourd'hui avec des systèmes incapables de communiquer entre eux, générant des silos opérationnels qui rendent pratiquement impossible une analyse efficace des données qui les traversent. Cette complexité va s'accroître alors que les projets d'IoT et d'IA vont passer de simples tests à des pilotes plus étendus en cours d'année. De façon similaire, les consommateurs technophiles, qui connaissent la valeur de leurs données, vont devenir plus exigeants, certains même pouvant faire demi-tour, car ils préfèrent protéger leur vie privée plutôt que de bénéficier de contrats personnalisés.

Combinés, ces différents facteurs vont transformer la façon dont les budgets sont dépensés. De façon générale, les DSI vont de plus en plus aligner leurs investissements sur les évolutions annoncées du côté des clients et employés, plutôt que sur les infrastructures de base. Cela inclut des mesures pour montrer la conformité des organisations avec les différents cadres réglementaires auxquels elle est soumise.

Après 2020, cela va devenir un exercice d'équilibre pour les organisations qui déploient de nouveaux services, entre l'augmentation des capacités pour utiliser les données et la protection de la vie privée, tout en conservant un oeil constant sur les exigences de conformité et de gouvernance des données.

Article de Jennifer O'Brien / CIO Australie (Adaptation et traduction par Aurélie Chandèze)

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