Carrefour France externalise son informatique chez IBM pour 180 millions d'euros
Le contrat a été signé pour une durée de cinq ans. Carrefour a comme stratégie d'externaliser toute l'exploitation et de ne conserver en interne que la conception.
PublicitéIBM et Carrefour viennent de rendre public un contrat d'externalisation du second chez le premier signé le 29 juin dernier. Conclu pour une durée de cinq ans, la valeur du contrat est de 180 millions d'euros, soit une moyenne annuelle de 36 millions d'euros. L'externalisation concerne l'exploitation et la transformation de l'infrastructure informatique de Carrefour en France avec les applications métier associées. IBM va déplacer l'infrastructure (serveurs...) dans son datacenter de Montpellier, premier datacenter qualifié de « green » en Europe par IBM. L'infrastructure sera installée avec les technologies les plus récentes en terme de sécurité, d'évolutivité et de flexibilité afin de pouvoir répondre aux attentes de grande variabilité saisonnière de l'activité de la grande distribution. L'informatique externalisée était auparavant hébergée dans des datacenters de Capgemini et traitée par les établissements de Mondeville (près de Caen), Massy (région parisienne) et Lyon. 60 salariés de carrefour Systèmes d'Information France (CSIF) étaient affectés à ces activités. Dans le cadre d'un accord de GPEC signé au niveau groupe, ces 60 personnes vont être licenciées (et donc toucher leurs indemnités) mais toutes ont obtenu une proposition d'embauche en CDI d'IBM avec garantie d'emploi et de salaire sur la même zone géographique, avec reprise de l'ancienneté, durant les cinq ans du contrat (12 mois seulement pour les 5 salariés concernés sur le site de Mondeville). Progressivement, ces 60 salariés vont donc cesser de s'occuper exclusivement de Carrefour, quitter les locaux du distributeur et évoluer au sein d'IBM. « A la limite, les plus mécontents sont ceux qui restent, même si la garantie d'emploi de seulement douze mois déplait aux personnes concernées par l'externalisation à Mondeville mais IBM n'ayant pas même d'agence dans cette région, il lui était impossible de s'engager davantage » sourit Bruno Moutry, secrétaire du comité d'entreprise de CSIF. Il précise : « Ce qui n'est pas externalisé reste sur les sites actuels. CSIF conserve environ 370 salariés d'une part pour piloter les prestations externalisées, d'autre part pour mener les projets. La tendance est clairement d'externaliser toute l'exploitation et de ne conserver en interne que la conception. »
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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