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Carcassonne virtualise son stockage pour gagner en résilience

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Lors du renouvellement de son infrastructure, la ville de Carcassonne a opté pour un stockage virtualisé avec Datacore, afin d'augmenter la résilience et l'évolutivité de son système d'information.

PublicitéMondialement réputée pour sa cité médiévale fortifiée, la ville de Carcassonne, dans le sud de la France, possède près de 50 000 habitants, ce qui en fait la deuxième ville la plus peuplée du département de l'Aude. Plus de 1000 agents travaillent pour la municipalité, dont une équipe de sept personnes en charge des systèmes d'information, sous la responsabilité du DSI Didier Roves. Les systèmes de la mairie s'appuient sur une architecture centralisée, avec deux salles serveurs distinctes, dans lesquelles tournent des serveurs virtualisés avec VMWare. 80% des bâtiments municipaux sont reliés par fibre au site central, les sites plus distants étant reliés par antennes. L'ensemble des sites représente environ 500 postes de travail.

En 2018, l'infrastructure en place, âgée d'environ 7 ans, commence à donner des signes de fatigue, notamment au niveau du stockage. Le département IT décide alors de la remplacer par une solution plus évolutive. « À la suite d'un rachat, le constructeur de nos baies de stockage nous a annoncé que la maintenance de ces modèles était interrompue », explique Dominique Amiel, responsable du pôle systèmes et réseaux à la DSI. « Nous avons donc décidé de nous orienter vers une solution de virtualisation du stockage, afin de pouvoir faire abstraction à l'avenir des contraintes liées au matériel. » La DSI a également souhaité mettre à profit ce renouvellement pour déployer un plan de continuité d'activité (PCA), ne disposant à l'époque que d'un plan de reprise d'activité (PRA) avec redémarrage manuel.

Des migrations à chaud

Un appel d'offres est lancé mi-2019 auprès de plusieurs intégrateurs locaux, spécifiant notamment le déploiement d'une solution de stockage virtualisée et la mise en oeuvre d'un PCA. À l'issue de celui-ci, la mairie de Carcassonne retient la proposition de SPIE ICS Nîmes. L'architecture proposée comporte deux serveurs HP pour héberger l'hyperviseur ESX, complétés par la solution de SDS (software-defined storage) SANSymphony de Datacore sur un troisième serveur, le tout dédoublé pour équiper les deux salles. « La solution Datacore nous a séduits, car elle nous laisse une totale latitude sur le choix du matériel », souligne Dominique Amiel. Un autre point fort apprécié est sa capacité à permettre des migrations à chaud. Jusqu'à présent, l'équipe utilisait en effet sa solution de sauvegarde, Veeam Backup, pour migrer les systèmes et les données à chaque évolution matérielle. « Ce type de migration nous oblige à couper les services pendant un certain temps, nous disposons donc de créneaux limités », précise Dominique Amiel. Pour migrer de l'ancienne infrastructure vers la nouvelle, l'équipe IT a utilisé cette même approche, effectuant la bascule au cours d'un week-end. Toutefois, grâce au SDS, les prochaines migrations se feront désormais à chaud, libérant ainsi du temps pour les collaborateurs de la DSI. « Il suffit de déployer un noeud sur les nouveaux serveurs et celui-ci communique automatiquement avec les autres, permettant une migration sans coupure. »

PublicitéUn renforcement de la sauvegarde faisait également partie de l'appel d'offres de la mairie de Carcassonne. En réponse à ce besoin, SPIE ICS a préconisé la mise en place d'un serveur dédié à la solution Veeam, isolé du reste du système d'information, avec une sauvegarde sur disques couplée à une sauvegarde externe sur bandes LTO. « Avant, la sauvegarde était virtualisée dans l'infrastructure. Il fallait jusqu'à 29 heures pour sauvegarder une journée de données, avec des ralentissements fréquents sur certaines machines. Désormais, nous pouvons faire les manipulations et restaurations durant la journée, sans impact sur le reste », constate Dominique Amiel. En octobre 2019, l'équipe a testé avec son partenaire la restauration intégrale des systèmes. « Nous avons pu tout restaurer en l'espace de trois jours, et mis à part deux ou trois logiciels associés à des clefs système, tout a redémarré sans problème », indique Dominique Amiel.

Résilience et robustesse testées

La mise en oeuvre de la nouvelle infrastructure s'est achevée fin février 2020, peu de temps avant le premier confinement. Auparavant, le département IT a tout de même pu tester le PCA, accompagné là aussi par SPIE ICS. « Nous avons eu du mal à déclencher le PCA : même en débranchant les câbles, les systèmes continuaient de fonctionner », relate Dominique Amiel. Durant le confinement, l'infrastructure a également supporté sans difficulté le passage au télétravail d'environ 200 utilisateurs. Pendant cette période, un petit incident a aussi permis de mettre à l'épreuve les capacités de reconstruction. « Un disque dur est tombé en panne sur l'une des baies. La livraison a pris un peu de temps, mais une fois que j'ai pu récupérer le nouveau disque, j'ai été effectuer le remplacement. À ce moment-là, un second disque est tombé en panne, un nouveau arrivant le lendemain. Il a fallu ensuite reconstruire un datastore de 10 Go (dont 5 ou 6 Go de données utiles) avec Datacore. En tout, cette reconstruction n'a pris que 20 minutes, ce qui nous a bluffés. »

Les ressources ont été dimensionnées pour répondre aux besoins pour les deux à trois ans qui viennent. Cependant, l'évolutivité de l'infrastructure est importante pour répondre à la croissance rapide de certains usages, comme la gestion documentaire, ou bien le stockage de photos prises par les utilisateurs, qui n'ont pas forcément le réflexe de les compresser. « Aujourd'hui, nous sommes confiants dans notre infrastructure », affirme Didier Roves. De son côté, Dominique Amiel tient à souligner l'accompagnement proposé par Datacore, appréciant de pouvoir appeler le fournisseur en direct en cas de besoin, ainsi que la réactivité de son intégrateur.

Article rédigé par

Aurélie Chandeze, Rédactrice en chef adjointe de CIO
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