Management

« C'est au DSI d'expliquer le numérique à sa direction générale »

Le job de DSI est le plus riche et le plus intéressant qui soit car il est transverse et généraliste. Et c'est au DSI d'expliquer le numérique à sa direction générale. C'est l'opinion de Richard Valenti, qui a récemment quitté la DSI de Generali, et a alterné les postes informatiques et de direction métiers.

PublicitéCIO : Vous avez un parcours varié et à l'international, mais vous êtes resté près de 20 ans chez BNP Paribas. N'est-ce pas un paradoxe ?

Richard Valenti : J'ai connu toutes les branches métiers de la banque ! A chaque fois, je suis resté deux ou trois ans puis on est venu me chercher pour mener à bien un chantier de transformation. Je n'ai jamais eu deux fois le même job. Je n'ai jamais, non plus, eu de réflexion de carrière. Mon seul vrai changement d'entreprise, c'est quand j'ai quitté BNP Paribas pour devenir DSI de Generali. Dans l'informatique, je suis passé directement d'ingénieur système à DSI. Tous les échelons intermédiaires, je les ai franchis côté métier où j'ai passé les deux tiers de mon parcours.

CIO : Comment décririez-vous le job de DSI ?

Richard Valenti : Le métier de DSI est très intéressant, le meilleur que j'ai jamais eu, car il est très riche, très généraliste, très transverse. Bien sûr, cela peut dépendre de l'entreprise: il arrive que certains aspects soient déportés sur un autre poste: les achats à la direction idoine, la production externalisée, etc. Mais, chez Generali, j'avais la chance d'avoir un poste réellement complet. Et il faut que le DSI conserve les deux dimensions de sa fonction: la technique et la mutation de son organisation.

CIO : Mais faut-il être plutôt un technicien ou plutôt un manager ?

Richard Valenti : Il faut être les deux mais le DSI devra être plutôt l'un ou plutôt l'autre selon les entreprises et les contextes. C'est une aberration de se vanter de ne rien connaître à la technique. Quelque soit votre métier, en tant que cadre dirigeant, vous devez (...)

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