Business Objects s'essaie au Web 2.0 en suscitant des réactions mitigées
Depuis quelques mois, Business Objects propose à ses utilisateurs de tester des prototypes d'applications Web 2.0 et de livrer leurs appréciations. Les réactions des consultants sont mitigées.
PublicitéL'éditeur de solutions d'analyse décisionnelle Business Objects a posté la semaine dernière sur son site Business Objects Labs un nouveau prototype d'applications Web 2.0, baptisé BI Annotator. Sur ce site, Business Objects propose à ses utilisateurs de tester les idées sur lesquelles il travaille afin de lui retourner leur avis ; des appréciations quelquefois mitigées. Les développements ainsi soumis par l'éditeur sont des prototypes qui ne sont pas destinés à être mis en production dans l'entreprise et qui ne seront pas obligatoirement transformés en produits commercialisés. Au cours des derniers mois, l'éditeur a posté de cette façon un certain nombre d'applications « Web 2.0 », susceptibles de venir enrichir ses logiciels d'analyse décisionnelle. Celles-ci exploitent les outils de collaboration Web ou bien recourent aux mashups (association de plusieurs services disponibles sur le Web). BI Annotator permet par exemple de combiner un apport de données externes avec les informations structurées d'un datawarehouse interne (entrepôt de données) dans un même univers Business Objects, directement accessible dans l'outil de reporting. L'objectif est d'améliorer la prise de décision par l'ajout d'informations contextuelles. BI Desktop permet de son côté de créer de petits programmes, ou des assistants, qui se place sur le bureau du poste de travail pour afficher de façon rafraîchie des informations décisionnelles. Business Objects Masher sert à combiner des services en ligne et BI Collaborator est un plug-in pour échanger des données d'analyse par l'intermédiaire de la messagerie instantanée Windows Live Messenger. Des idées intéressantes, mais des réalisations qui déçoivent certains consultants Neil Raden, fondateur de Hired Brains, société de conseil en analyse décisionnelle, reconnaît que certains de ces outils illustrent de bonnes idées, mais il s'est déclaré déçu dans l'ensemble. « Je trouve que ces capacités combinatoires sont amusantes, mais je ne suis pas certain qu'elles apportent de la valeur dans le temps », a-t-il indiqué dans un commentaire posté sur un blog d'Intelligent Enterprise. Selon lui, les éditeurs ne sont généralement pas assez créatifs, récupérant trop d'idées Web 2.0 qui ont fait leurs preuves sur Internet plutôt que de mettre au point de nouvelles façons de gérer les volumes de données qui se développent de façon exponentielle. Stephen Few, fondateur de la société de conseil Perceptual Edge, trouve de son côté que l'interface de BI Desktop conviendrait mieux au jeu qu'au travail. Il regrette que les éditeurs de solutions décisionnelles en général ne montrent pas une meilleure compréhension de la visualisation de données. Au contraire, Boris Evelson, l'un des principaux analystes de Forrester Research sur les sujets décisionnels, a eu une meilleure impression des prototypes proposés par Business Objects. Il a notamment apprécié « Query as a web service » qu'il considère comme un outil facile à utiliser pour transformer un Query (interrogation d'une base de données) en service Web pouvant être consommé par toute application SOA (basée sur une architecture orientée services). Boris Evelson a également donné un bon point à BI Annotator et BI Desktop.
Article rédigé par
Maryse Gros / IDG News Service
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