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Broadcom perd le fournisseur de cloud britannique Beeks

Broadcom perd le fournisseur de cloud britannique Beeks
Chez Beeks, quelque 20 000 VM sont passées de VMware à OpenNebula avec un gain d'efficacité de 200% des infrastructures virtualisées. (Photo : D.R.)

Face à l'augmentation brutale des coûts des licences VMware, le fournisseur de services cloud pour la finance a basculé quelque 20 000 VM vers OpenNebula.

PublicitéVMware vient de perdre un client relativement important aux Royaume-Uni : le groupe Beeks, un opérateur de cloud spécialisé pour les marchés financiers fondé en 2011. Ce dernier a décidé de basculer ses plus de 20 000 VM vers la technologie OpenNebula. Selon The Register, la migration est même bien entamée puisque la société indique que la plupart de ses machines virtuelles fonctionnent désormais sous OpenNebula, un projet Open Source qui offre des fonctionnalités de cloud hybride sur plusieurs hyperviseurs, mais privilégie KVM.

Selon Matthew Cretney, responsable de la gestion de la production chez Beeks cité par nos confrères britanniques, cet abandon de VMware résulte d'abord de la facture que Broadcom a présentée au prestataire, se traduisant par une multiplication par dix des coûts de licences logicielles. Selon le responsable, les clients de Beeks lui ont également signalé qu'ils ne considéraient plus VMware comme une infrastructure essentielle. Pour des questions de sécurité et de temps de réponse, certains clients préfèrent par exemple opter pour des infrastructures bare metal. Or, vSphere n'est pas conçu pour gérer des serveurs bare metal en même temps que des VM, et Beeks voulait un seul outil pour prendre en charge les deux types d'environnements. Enfin, le choix de la sortie de VMware a également été appuyé par l'équipe technique de Beeks, qui a pointé les risques de baisse de la qualité des services d'assistance chez l'éditeur et de ralentissement de l'innovation.

Les affres de la migration

La migration n'en pas été facile pour autant. Notamment parce que Beeks utilisait un logiciel maison connecté aux API de VMware, composant qu'il a fallu reconstruire pour l'interfacer avec OpenNebula. Autre lacune du projet Open Source : la mesure de performances (performances serveur, taux d'utilisation, performances disques et mémoire...), essentielle pour l'activité de Beeks et pour ses clients. Le prestataire de service cloud a développé son propre outillage sur ces sujets.

Beeks, qui opère depuis 22 datacenters (dont PA3 d'Equinix à Paris) et revendique plus de 1000 clients, explique que la migration vers la technologie Open Source lui a permis d'augmenter de 200% l'efficacité de ses VM, ouvrant la voie à des architectures plus denses et à une baisse des coûts. Signalons que le prestataire continue à offrir des environnements VMware aux clients les réclamant.

Une poignée de précédents

La décision de Beeks intervient après que d'autres entreprises ont elles aussi décidé de s'éloigner de VMware, suite à sa reprise en main par Broadcom. Citons l'assureur américain Geico (qui a choisi OpenStack), la société financière Computershare et le groupe hôtelier et de casino Boyd Gaming, qui ont tous deux basculé vers l'hyperviseur AHV de Nutanix, une infrastructure hyperconvergée déjà présente dans leurs systèmes avant les récentes hausses de tarifs de VMware. Par ailleurs, le groupe industriel John Deere a annoncé que la VM était désormais considérée en interne comme une technologie Legacy.

PublicitéDe son côté, le géant des télécoms AT&T a lui aussi menacé de quitter VMware mais semble être parvenu à un accord, le procès devant opposer les deux sociétés sur le respect des clauses existantes s'étant soldé par une négociation amiable.

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