BPCE veut fusionner les SI des Banques Populaires et des Caisses d'Epargne
Le groupe entend bâtir, d'ici 4 ans, un SI commun pour toutes ses banques de détail, en partant du système actuel des Caisses d'Epargne. Objectif : moderniser, tout en bénéficiant d'économies d'échelle.
PublicitéConfirmant des informations parues dans la presse, le groupe BPCE annonce le lancement d'un projet de construction d'une plateforme SI commune aux Banques Populaires et aux Caisses d'Epargne. Si le groupe indique que les deux réseaux conserveront leur identité, le futur système d'information commun permettra une modernisation technologique, « optimisant le service offert à 35 millions de clients » et enrichissant « le quotidien des collaborateurs du groupe », tout en débouchant évidemment sur des économies d'échelle. Parmi les améliorations ciblées, BPCE mentionne la modernisation des paiements, la digitalisation des usages, le développement de l'intelligence artificielle, ainsi que la cybersécurité.
« Plus simple à maintenir et à faire évoluer »
Porté par l'ensemble des dirigeants du groupe, le projet, qui s'inscrit dans la cadre du programme Vision 2030 de BPCE, doit courir sur quatre ans. En plus de Banques Populaires et de Caisses d'Epargne, la future plateforme technologique hébergerait les activités de Crédit Coopératif, de la Banque Palatine, du Crédit Foncier et de Socfim. Son périmètre fonctionnel couvre la gestion de comptes, des crédits et de l'épargne, les canaux de distribution, la relation client, le décisionnel, la finance ou encore les risques. L'annonce de programme suit une année de travaux préparatoires qui ont permis de retenir le SI des Caisses d'Epargne (MySys) comme « souche » de la future plateforme technologique. « Grâce à des évolutions technologiques moins coûteuses et à des mises en marché plus rapides, cette plateforme représentera une avancée marquante », assure Nicolas Namias, président du directoire de BPCE.
Ce projet de consolidation, qui doit se déployer en deux grandes étapes (préparation et développement sur deux ans et demi, puis migration des différents établissements des Banques Populaires pendant 18 mois), coûtera la bagatelle de 750 M€ environ. BPCE en espère environ 130 M€ par an d'économies une fois la migration achevée.
L'un des ressorts essentiels de ces économies annoncées réside dans la consolidation des nouveaux projets sur une seule plateforme, BPCE devant aujourd'hui développer chaque adaptation de ses SI bancaires sur deux systèmes différents (Equinoxe côté Banques Populaires et MySys côté Caisses d'Epargne). « Le coût de nouveaux projets communs sera réduit de 45 % après la mise en oeuvre de la migration », assure ainsi BPCE, lors de l'annonce de ses résultats financiers annuels, le 5 février. Un levier qui sera d'ailleurs partiellement exploité en cours de projet, ce que BPCE appelle « l'évitement progressif des doubles investissements ».
Une seconde étape
Le projet a été confié à Ludovic Favarette, jusqu'alors directeur général adjoint de la Banque Populaire Aquitaine Centre Atlantique, en charge du pôle ressources et transformation. Il intègre également le comité exécutif de BPCE et est rattaché à Laurent Benatar, directeur général technologies et opérations du groupe aux 100 000 collaborateurs.
PublicitéCette fusion des SI suit une première étape, menée en 2022, qui avait consisté à regrouper toutes les entités en charge du développement pour les différents réseaux de la banque de détail au sein d'une entité unique, BPCE Solutions informatiques. Cette structure, qui héberge quelque 2600 collaborateurs provenant de 10 structures antérieures, est dirigée par Gwilherm Le Donné.
Article rédigé par
Reynald Fléchaux, Rédacteur en chef CIO
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