Boutiques en ligne : la tentation de l'Open Source
PublicitéCes dernières années le chiffre d'affaires des boutiques en ligne n'a cessé de grimper : 50% de progression en 2005, 37% en 2006 pour un CA atteignant les 12 milliards d'Euros (source www.fevad.com). Malgré les 6000 nouvelles boutiques en ligne créées l'année dernière, le potentiel de croissance demeure important : internautes chaque année plus nombreux, essor du haut-débit, et réticences de plus en plus marginales face aux problématiques de fraudes et de sécurité. En 2006, plus de 60% des internautes ont sauté le pas et se disent confiants pour acheter en ligne. A l'heure où l'e-commerce est en pleine santé, et face à la multiplicité des solutions existantes, il est bon de s'interroger quant au meilleur choix à faire. Entre Open Source et logiciels libres (osCommerce, Thelia, Zen Cart), solutions propriétaires ou clés en mains (Direct Shop, Shopify, Power Boutique, eBay), les possibilités offertes sont nombreuses. Comment trouver celle qui répond au mieux à son besoin ? « Personnaliser une solution Open Source peut s'avérer aussi coûteux que de redévelopper entièrement un projet » S'il est vrai que l'Open Source et les logiciels libres permettent de s'affranchir des frais de licence ou commissions lors de l'exploitation d'une boutique en ligne, il faut aussi reconnaître qu'une solution Open Source ne répond jamais à 100% au besoin de l'entreprise, et ce malgré la multiplicité des versions dont sont « victimes » bon nombre de projets libres. Apparaissent alors des frais liés à la personnalisation de la solution, souvent négligés à tort puisqu'au final, personnaliser de manière pointue une solution Open Source « générique » peut s'avérer aussi coûteux que de redévelopper entièrement un projet : adaptation graphique à l'image de l'entreprise, import/export de données existantes, organisation des différents univers et fiches produits, etc. En effet, en s'orientant vers une solution Open Source, on est contraint de subir les choix technologiques de la communauté : langages utilisés, formats de fichiers, architectures de pages ou ergonomie de l'interface d'administration. Ces choix peuvent aller à l'encontre de ses propres besoins. Ainsi, redévelopper tout ou partie d'une application n'est pas rare. On se détache par conséquent du tronc commun supporté par la communauté, en encourant ainsi le risque de ne plus pouvoir procéder aux mises à jour de sa solution lorsque des dysfonctionnements techniques ou des failles de sécurité sont rapportés. Il est dans ce cas primordial de pouvoir assurer ses arrières en ayant à disposition les connaissances techniques nécessaires pour maintenir soi-même l'application. « Un prestataire de service apportant sa solution clés en mains est une vraie assurance face au problème de maintenance » Pour cause, gardons à l'esprit qu'une communauté bâtie autour d'un projet Open Source est certes un vecteur d'aide précieux, mais ne représente en aucun cas une garantie du bon fonctionnement ou du renouvellement futur de sa solution. A l'inverse, un prestataire de service apportant sa solution clés en mains est une vraie assurance face au problème de maintenance. Il est en effet presque tolérable qu'un site vitrine ou un site institutionnel soit inaccessibles durant plusieurs heures, mais une boutique en ligne demande une disponibilité de 100% et ne peut se permettre d'être hors service aussi longuement, sous peine d'importantes pertes de revenus. Au final, on serait tenté de conclure que l'Open Source est une solution intéressante pour les projets de petite à moyenne envergure, impliquant une personnalisation limitée. Mais dans tous les cas, l'Open Source n'est pas une fin en soi et ne doit pas être un critère de choix prépondérant. La solution adoptée doit avant tout répondre aux attentes et besoins, ou à défaut être modulable afin d'évoluer aisément. Il est important de garder en tête les conséquences du choix de l'Open Source, et l'autonomie requise par celui-ci. Si ces points impliquent une prise de risque non négligeable, mieux vaut sans doute s'en décharger auprès d'un prestataire ?
Article rédigé par
Nicolas Koenig, Consultant Activis
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