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BNP Paribas consolide ses 10 000 bases de données Oracle sur Exadata

BNP Paribas consolide ses 10 000 bases de données Oracle sur Exadata
L'immeuble BNP Paribas du boulevard des Italiens, à Paris. La banque migre ses bases de données Oracle – soit 80 à 90% de son parc de SGBDR - vers Exadata@Customer. (Photo : Boubloub/CC BY-SA 4)

La banque fait le choix de la continuité, en dévoilant un projet de migration de ses multiples bases Oracle vers les systèmes Exadata du même fournisseur. Ces derniers, exploités dans une logique cloud, seront déployés dans les datacenters du groupe.

PublicitéMis à jour le 9/01 à 8h47

La DSI de BNP Paribas vient d'officialiser la poursuite de ses relations avec un autre de ses fournisseurs clefs : Oracle. Dans ses locaux du Boulevard des Italiens, à Paris, le DSI de la banque, Bernard Gavgani, a annoncé le lancement d'un projet de consolidation des quelque 10 000 bases de données Oracle qu'exploite le groupe sur des machines Exadata, déployées en mode cloud dans les datacenters de BNP Paribas.

« Nous avons exploré deux alternatives, raconte le DSI. Soit nous migrions les bases existantes vers notre cloud hybride IBM, soit nous les consolidions sur Exadata Cloud@Customer. Et, en réalité, la première piste était complexe et onéreuse, alors que la seconde répondait aux préoccupations que nous avions et aux enjeux de demain. » En particulier en matière de scalabilité, de sécurisation des accès, de sécurité ou de résilience. Si ce choix ne remet pas cause la pérennité du cloud privé sur base IBM qu'exploite BNP Paribas pour ses applications de core banking assure Bernard Gavgani, il consolide la position d'Oracle au sein de l'établissement bancaire, le fournisseur totalisant déjà 80 à 90% des déploiements sur les applications transactionnelles, selon le CTO du groupe, Jean-Michel Garcia. Et ce d'autant plus que l'architecture que dessine ce dernier repose sur une alimentation directe des applications d'IA depuis les systèmes Exadata, via des API. « Se lancer dans la création d'une couche intermédiaire représenterait un effort trop important, souligne le CTO. Même si nous voulons éviter l'écueil du 'grand-tout', en identifiant les sources de données propres qui alimenteront les IA. »

Deux datacenters en France, un troisième en Belgique

Le projet, qui se chiffre en Po de données - sans plus de détails -, court jusqu'à la fin 2026, au terme duquel la banque assure être en capacité d'atteindre un retour sur investissements. « Il s'agit d'un projet de 24 mois, détaille Jean-Michel Garcia. Les migrations reposent sur une usine logicielle Oracle, que nous avons qualifiée avant le lancement du projet. » L'objectif dans un premier temps est d'amener toutes les bases existantes vers la version 19 d'Oracle. Le cloud Exadata sera déployé dans deux datacenters de la banque en France, ainsi que dans un datacenter en Belgique afin d'offrir une résilience à la maille de la région.


Bernard Gavgani, DSI de BNP Paribas : « Notre écosystème de données évolue et l'IA ne fait qu'y apporter encore un peu plus de confusion ».

Le contrat sera facturé à la consommation, en fonction du volume de données stockées sur les systèmes. Les décideurs IT de la banque assurent que le retour sur investissement sera notamment amené par les services de maintenance et les automatismes apportés par les dernières versions de la base Oracle. La migration doit aussi permettre de faire évoluer les compétences des DBA Oracle de BNP Paribas. Bernard Gavgani estime que le métier de ces derniers va évoluer vers la gestion de « très grandes bases de données », en lien avec les tendances qu'il voit émerger en matière de data. « Notre écosystème de données évolue, souligne le DSI. Nous faisons face à un océan de donnée, où se côtoient des données temps réel, des données transactionnelles et des données archivées. De plus en plus, ces trois typologies se mélangent en permanence alors qu'elles étaient auparavant davantage confinées à des domaines spécialisés. Et l'IA ne fait qu'apporter encore un peu plus de confusion. »

PublicitéLa signature de ce contrat avec Oracle fait suite au renouvellement de celui liant la banque à VMware. Selon nos informations, l'établissement financier s'est engagé avec le spécialiste de la virtualisation à hauteur d'environ 300 000 coeurs, pour un total supérieur à 100 M€. Rappelons que la nouvelle politique commerciale de VMware, sous la houlette de son nouvel actionnaire Broadcom, a soulevé d'importantes réactions au sein de la communauté des DSI, poussant Thales et Orange à attaquer l'éditeur devant la justice.

En complément :
- L'interview de Bernard Gavgani, DSI de BNP Paribas, sur les usages de l'IA au sein de la DSI

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