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Au Crédit Mutuel, le quantique n'attend pas demain

Au Crédit Mutuel, le quantique n'attend pas demain
Nicolas Thery, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, a annoncé un plan sur 3 ans avec IBM pour accélérer sur le développement des usages de l'informatique quantique. (Photo: JC)

Après avoir testé l'informatique quantique, le Crédit Mutuel annonce un plan d'investissement sur 3 ans pour développer les cas d'usage et passer à l'échelle.

PublicitéA quelques encablures de VivaTech, IBM France a organisé son évènement annuel Think, en réunissant partenaires et clients à la porte de Versailles. Outre le désormais inévitable discours sur l'impact de l'IA générative, l'événement a été l'occasion de faire un point sur l'informatique quantique, en particulier à travers le témoignage de Nicolas Théry, président de Crédit Mutuel Alliance Fédérale, la principale entité de Crédit Mutuel représentant environ 80% de l'activité du groupe avec des activités dans la banque (CIC, Cofidis...) et l'assurance. L'entreprise compte près de 28 millions de clients et emploie 72 500 personnes.

En novembre 2022, l'établissement avait signé un partenariat avec IBM pour explorer les cas d'usage en matière quantique. « Nous annonçons maintenant un plan sur 3 ans pour le développement et la mise à l'échelle de ces usages identifiés sur l'accélérateur quantique d'IBM en Allemagne », indique le dirigeant. Il souligne que cette localisation « était une condition sine qua non pour aller plus loin avec Big Blue sur les problèmes de privacy ». Et d'ajouter sur un ton ferme « : nos données sont anonymisées et leur traitement doit être contrôlé par Crédit Mutuel ». Au terme de ces 3 ans de développement, Crédit Mutuel envisage l'acquisition d'un système quantique en propre.

Une bonne surprise sur l'analyse des taux d'attrition

Nicolas Théry est revenu sur les cas d'usage du quantique en ciblant quatre orientations : la sécurité, le risk management, la détection de fraude et la compréhension des comportements clients. Dans les travaux exploratoires menés avec IBM, « nous avons eu une bonne surprise sur les résultats concernant le comportement client », observe-t-il. Sous ce vocable, il y a notamment l'analyse prédictive du taux d'attrition des clients. Pour réaliser les développements des trois prochaines années, l'assurance s'appuie sur sa « cognitive factory » à Strasbourg mise en place lors du partenariat avec IBM sur Watson. Le dirigeant glisse au passage, faisant écho aux discours des responsables de la firme d'Armonk : « aujourd'hui, 17% du business est issue de l'usage de l'IA ». Enfin, sur la partie quantique, un volet « academy » a été mis en place pour former et recruter des compétences dans le domaine.

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