Apprentissage : les spécialités de l'informatique ont la cote
Le développement de l'apprentissage dans le supérieur bénéficie beaucoup au secteur informatique.
Publicité500 000 apprentis en 2009. C'est l'objectif qui avait été fixé en 2005 par le ministre du travail d'alors, Jean-Louis Borloo, dans son plan de cohésion sociale. Ce seuil, qui devrait comporter de plus en plus de jeunes gens ayant choisi une spécialité informatique dans les formations du supérieur, n'est pas « hors de portée » vient d'indiquer le ministère de l'Education nationale dans une note d'information de décembre 2008 (D.E.P.P - N°08.33), « L'apprentissage : une voie de formation attractive, entre tradition et mutation ». Il y a deux ans, au 31 décembre 2006, 408 000 jeunes préparaient déjà un diplôme en apprentissage, dans un CFA (centre de formation d'apprentis) sous tutelle pédagogique du ministère de l'Education nationale ou de l'Agriculture. Ces effectifs ont progressé de 13% depuis 2003. Or, cette augmentation se fait à la faveur d'une montée en puissance des formations de l'enseignement supérieur qui concernent maintenant un apprenti sur cinq. +16% sur les formations supérieures en informatique Les spécialités de l'informatique regroupaient 6,1% des apprentis du supérieur en 2006. Ce sont celles qui se développent de la façon la plus dynamique, précise la note du ministère, qui fait état dans ce secteur d'une progression de 16% par an en moyenne entre 2003 et 2006. Les autres spécialités supérieures en hausse notable sont celles de la gestion/finance (+13%) qui regroupent 22,3% des effectifs dans le supérieur. D'ailleurs, tant dans l'informatique que dans la gestion/finance, l'apprentissage n'intervient que dans les formations du supérieur et les progressions les plus remarquables (+35% et +55%) s'observent au niveau I (bac+5 et grandes écoles). Depuis dix ans, de façon générale, le nombre d'apprentis dans les niveaux post-baccalauréat a augmenté de 12% par an en moyenne, contre +1,3% par an dans les niveaux IV (baccalauréat, brevet professionnel ou équivalent) et V (CAP, BEP ou équivalent). Entre 2003 et 2006, les effectifs ont progressé de 60% au niveau I et de 30% aux niveaux II (bac+3 et bac+4) et III (bac+2). Les filles constituent 11,2% des apprentis du supérieur en informatique Si les jeunes filles semblent toujours moins tentées par l'apprentissage (elles ne constituaient que 28,8% des effectifs en 1996 et 30,5% en 2006), en revanche la filière est plus féminisée dans les formations post-baccalauréat. Elle s'ouvre fortement sur les spécialités des services telles que la gestion/finance où les filles constituaient 67,5% des effectifs des apprentis du supérieur en 2006. La mixité est moins flagrante dans les formations supérieures de l'informatique et du traitement de l'information où les filles représentaient 11,2% des effectifs. A noter par ailleurs que le développement de l'apprentissage dans le supérieur a relevé l'âge moyen de l'apprenti : la part des 20 ans ou plus est passée de 28,8% en 2003 à 32,3% en 2006.
Article rédigé par
Maryse Gros
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