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Airbus Helicopters fait décoller ses métiers avec OpenShift AI

Airbus Helicopters fait décoller ses métiers avec OpenShift AI
Le cluster de containers en production chez Airbus Helicopters avoisine 35 nœuds et est adossé depuis début 2024 à OpenShift AI pour servir les derniers développements et besoins métiers du groupe. (crédit : Airbus Helicopters)

Après avoir déployé la plateforme de gestion de clusters de containers OpenShift v4 de Red Hat en 2022 et troqué ses VM pour du développement applicatif bare metal, Airbus Helicopters a mis en production OpenShift AI début 2024. Objectif : accompagner la montée en puissance des besoins métiers émergents en s'appuyant sur une plateforme scalable et agile.

PublicitéSpécialisé dans la fabrication d'hélicoptères aussi bien civils que militaires, Airbus Helicopters (anciennement Eurocopter) a mis un pied dans le PaaS depuis maintenant 6 ans. C'est en effet en 2018 que cette entité du groupe Airbus a mis en production la plateforme de gestion de clusters de containers OpenShift de Red Hat pour répondre à des enjeux IT en pleine ébullition. « Nous avions besoin de ressources et d'efforts pour déployer et monter à l'échelle notre plateforme informatique », nous a expliqué Alexandre Barbier, container product manager et end to end monitoring chez Airbus Helicopters lors de la dernière conférence KubeCon Paris 2024.

Le choix de se tourner vers OpenShift n'est pas le fruit du hasard : le groupe avait en effet suivi la voie tracée par Airbus Aviation qui avait démarré son projet PaaS avec Red Hat dès 2015. « Pour des raisons de coût et de rapidité de mise en oeuvre, nous sommes partis sur OpenShift 3.11 on premise que nous avons déployé from scratch en 8 mois », poursuit Alexandre Barbier. Servant à l'origine à faire tourner les nombreuses VM Hyper-V pour soutenir les services et applications de sa digital factory, cette solution a cependant fini par rapidement montrer ses limites. « Nous avons essuyé des plâtres », résume le responsable IT. Architecture complexe, difficultés à tirer parti des VM Hyper-V ainsi qu'un tarif élevé, ont constitué autant de raisons pour Airbus Helicopters de passer à la versio  4 dont la mise en production a eu lieu en 2022. « Depuis deux ans nous avons complètement abandonné les VM pour partir sur du bare metal dans le cadre du déploiement d'OpenShift », indique Alexandre Barbier.

Des pipelines CI/CD déjà très industrialisés

Les raisons de la création d'une digital factory chez Airbus Helicopters sont variées : améliorer l'agilité pour concevoir, développer, tester et déployer une nouvelle génération de services (IA et machine learning avec prétraitement des données, entraînement, inférence en passant par des fonctions 3D, virtualisation...), rendre le déploiement d'applications web moins complexe, évangéliser la culture devsecops aux équipes métiers et développeurs ou encore standardiser les piles techniques pour mieux gérer l'obsolescence et le cycle de vie applicatif. »Il était nécessaire de reposer sur un cluster suffisamment robuste pour héberger les projets data science et faciliter la création de services et applications issus de notre Digital Factory », explique Alexandre Barbier. Tout en trouvant le moyen d'unir autour d'une vision et de bonnes pratiques communes des datascientists éparpillés dans une variété de fonctions et d'équipes.


"Nous avons prévu de fournir des noeuds GPU aux datascientists dans le cadre du déploiement de composants de leur OpenData Hub, car nous savions que la demande allait arriver", explique Alexandre Barbier, container product manager & end to end monitoring chez Airbus Hélicopters. (crédit : D.F.)

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Le cluster OpenShift en production chez Airbus Helicopters avoisine aujourd'hui 35 noeuds. « Plus d'une centaine d'apps tournent sur OpenShift avec 4 à 5 pipelines CI/CD en moyenne déjà très industrialisés et tout est déjà optimisé », fait savoir Alexandre Barbier. » L'enjeu consiste à optimiser la gestion de l'obsolescence en continuant à décommissionner nos anciennes technologies ». Par exemple, Airbus Helicopters a décidé d'abandonner Jenkins pour Tekton : un choix parfaitement assumé et justifié par des problèmes de scalabilité. » Il s'agit de remettre les pendules à l'heure : Tekton est complètement pensé pour être Kubernetes ready et apporte de l'hyper flexibilité que nous n'avions pas avant pour gérer nos pipelines, poursuit le container product manager. « Il faut rentrer dans la technique, mais après cela permet d'industrialiser les processus et apporter de la souplesse et de l'agilité dans la maintenance ».

Les capacités GPU aussi décuplées

Pour mieux couvrir l'évolution de ses besoins IA, Airbus Helicopters s'est également tourné vers OpenShift AI, la plateforme de Red Hat proposant des outils pour développer, former, servir et surveiller rapidement des modèles d'apprentissage automatique. Le groupe a ainsi démarré le PoC de cette plateforme au printemps 2023. Ce dernier a été effectué auprès de datascientists, non sans un certain succès. « Nous attendions leur feedback avant de déployer à l'échelle et les équipes ont donné leur go », raconte Alexandre Barbier. Depuis, la solution donne de premiers résultats encourageants : le catalogue de services autant que la gouvernance du projet ont emporté l'adhésion de la communauté de datascientists selon le responsable.

« Nous avons prévu de faire grandir le cluster IA en intégrant de nouvelles machines GPU et CPU complémentaires avec des worker node sur les châssis pour monter jusqu'à 8 cartes, certainement des H100 de Nvidia », confirme par ailleurs Alexandre Barbier. De nouvelles capacités GPU seront ainsi déployées aux utilisateurs finaux pour servir le développement de nouvelles fonctions (frontend capability, drift ML, models monitoring, A/B testing framework...). « Nous avons prévu de fournir des noeuds GPU aux datascientists dans le cadre du déploiement d'OpenShift, car nous savions que la demande allait arriver ».

Un impact non négligeable sur le stockage

« Mais, nous devons mettre les mains dans le cambouis et relever quelques difficultés matérielles, prévient-il. Ce qui rajoute un temps de delivery tout comme le onboarding de la communauté qui prend aussi du temps ». Les capacités d'OpenShift AI vont aussi être poussées pour encore mieux servir les besoins métiers (lancement de séries d'analyse sur les données de vol, optimisation du delivery et de la supply chain...). Une évolution qui n'est pas sans conséquence en matière de stockage. « Alors que jusqu'à présent nous recourrions à du S3 MinIO, l'objectif est d'aller vers des solutions déjà éprouvées ailleurs chez Airbus, à savoir des produits Dell ou Netapp considérés comme plus standards, avance Alexandre Barbier. Nous avions mis en place S3 MinIO pour obtenir un bon niveau d'agilité, mais nous faisons évoluer notre architecture pour passer à l'échelle ce qui nous conduit à changer de solution ».

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