AG du Cigref : de la mémoire à l'action
L'Assemblée Générale annuelle du Club Informatique des Grandes Entreprises Françaises a eu lieu à Paris le 19 octobre 2011.
PublicitéAu Pavillon Gabriel, à Paris, le 19 octobre, le Cigref a tenu son assemblée générale annuelle. Ce club, qui regroupe les plus grandes entreprises de France, y a bien sûr fait le bilan de l'année écoulée mais a aussi partagé sa vision de l'avenir des systèmes d'information. De plus, Pascal Buffard a été élu président du club en remplacement de Bruno Ménard.
Ce dernier a tenu à rendre hommage à deux personnes décédées cette année : Philippe Chalon, ancien DSI groupe de Total mort après une longue maladie, et François Renault, président de l'AFAI ayant initié un partenariat avec le Cigref et l'Ifaci pour la rédaction d'un guide de la gouvernance, victime d'un accident. Pascal Buffard a, pour sa part, remercié pour son travail Francis Aaron, vice-président sortant du Cigref, à l'origine de la charte Cigref-Syntec, et DSI groupe de Bolloré qui a pris sa retraite cette année.
L'année écoulée a été globalement marquée par la célébration des quarante ans du club. Cette occasion a été employée pour prendre acte de la transformation du monde et de l'impact induit sur la fonction de DSI. Le Cigref, par conséquent, se fixe désormais pour mission de « promouvoir le numérique comme source d'innovation et de performance ». Comme l'a souligné Patrick Hereng, DSI groupe de Total, « linnovation est source de compétitivité ». Le Cigref s'est également réjoui de l'avancement de son programme international de recherche sur l'entreprise en 2020.
Le bilan du travail des commissions a été l'occasion de rappeler quelques sujets de préoccupation pour les DSI.
Guerre des talents, agilité insuffisante...
Ainsi, comme l'a rappelé Bertrand Eteneau, il existe toujours des tensions sur le marché du travail. Les entreprises se battent toujours pour attirer et fidéliser les bons talents. Bizarrement, dans un pays à fort chômage comme la France, personne ne songe à cultiver les talents pour les rendre pertinents ou, simplement, à prendre acte de la pertinence de candidats n'ayant pas fait Polytechnique, Normale-Sup et l'ENA.
Georges Epinette a, quant à lui, fustigé l'agilité insuffisante des entreprises qui doivent adopter une « gouvernance de l'inattendu ». Cela passe bien sûr une agilité de chaque composante de l'entreprise, pas seulement informatique, le combat en faveur de la transversalité et contre les silos, un choix de la rusticité plutôt que de la complexité, etc. Les entreprises doivent apprendre à « piloter dans le brouillard » selon le mot de Jean-marc Lagoutte, DSI du groupe Danone.
Si le cloud reste un sujet fort, la relation avec les fournisseurs devient de plus en plus complexe à cause de lui comme l'a souligné Alain Moustard, DSI de Bouygues Telecom. Le problème des licences de logiciels propriétaires (fixées selon des critères inappropriés) demeure un frein important au déploiement du Cloud. Philippe Rouault, DSI de France Télévision, a d'ailleurs fustigé la démarche des éditeurs qui confondent audit des licences et démarche commerciale pour en vendre un peu plus. La plupart des entreprises restent frileuses quant aux SaaS a d'ailleurs indiqué Bernard Duverneuil (DSI d'Essilor).
PublicitéEn 2011, le Cigref a travaillé avec SAP (en collaboration avec l'USF) et Orange Business Services pour rédiger des livres blancs sur leurs pratiques commerciales. L'année 2012 devrait aboutir à des documents similaires pour HP, Oracle et Microsoft.
Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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