[MAJ] 40 000 clients EDF victimes d'un bogue lié à la migration SEPA
Selon nos confrères des Échos, 41 300 clients d'EDF ont eu la surprise de recevoir des lettres de relance comminatoires à cause d'un « bug » informatique. D'après le quotidien, les prélèvements automatiques prévus pour le 30 octobre n'auraient pas fonctionné à cause de la migration vers le SEPA (Single Euro Payment Area).
PublicitéLa mise en place du SEPA (Single Euro Payment Area) s'annonce problématique. D'après les Échos, le système d'unification européen des paiements dématérialisés qui devra être effectif à partir du premier février 2014, a entrainé un bug informatique dans les systèmes de prélèvements bancaires d'EDF. Pas moins de 41 300 clients de l'opérateur d'énergie n'ont pas été débités de leur facture du mois d'octobre. Considérés comme des mauvais payeurs par le logiciel de contrôle des encaissements, ils ont eu la surprise de recevoir des lettres de relance comminatoire les menaçant d'une suspension ou d'une réduction de leur service d'électricité. Si la direction d'EDF a déclaré que la panne n'était qu'indirectement liée à la migration vers le SEPA, cet incident pourrait être l'annonciateur d'une série noire.
Si les banques sont prêtes à passer au système d'uniformisation européen des paiements le 1er février prochain, il semble que ce ne soit pas tout à fait le cas des entreprises. Alors que le Comité national SEPA soulignait le 15 octobre dernier le retard pris par les PME et les TPE, les grands comptes ne semblent pas épargnés.
Espérons que l'incident d'EDF restera isolé et que la migration massive et précipité vers le SEPA n'en fasse pas un marronier. Un dossier à ce sujet sera d'ailleurs publié dans le CIO PDF 74, à paraître début décembre.
Mise à jour
EDF a confirmé l'incident. « Cet incident était ponctuel, concernant deux journées de traitements, soit, finalement, un faible volume d'opérations en regard des 20 millions de prélèvements SDD réalisés à ce jour » note Gilbert Labbé, Directeur de la Division Trésorerie et Financement du groupe EDF. En l'occurrence, une montée de version d'un logiciel a déclenché une régression mal identifiée. Le problème a été isolé après la mise en production et la réaction a été immédiate. Le bogue a été corrigé en moins de deux jours.
Le groupe EDF a fait le choix d'une automatisation maximale de sa chaîne de traitements. Gilbert Labbé constate : « dans la majorité des cas, il n'y a que des avantages à procéder de la sorte mais, en l'occurrence, les rejets dus au bogue ont provoqué l'émission de relances inappropriées. »
Article rédigé par
Oscar Barthe et Bertrand Lemaire
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