« La politique open-data est en pleine évolution »
Henri Verdier est actuellement directeur de la Mission Etalab. Celle-ci met en oeuvre le portail d'open-data de l'Etat.
PublicitéCIO : En tant que directeur de la Mission Etalab, pouvez-vous nous dire où en est la fréquentation de Data.gouv.fr et la quantité de jeux de données disponibles sur ce portail ?
Henri Verdier : Sur l'année écoulée, Data.gouv.fr a dépassé le million de visiteurs uniques et le demi- million de téléchargements. Les trois éditions du concours Dataconnexions nous ont permis de rencontrer plus de cent entreprises utilisant ces données, ce qui montre qu'elles sont probablement beaucoup plus nombreuses. Donc, oui, il y a un public.
La deuxième partie de votre question est plus délicate. Compter le nombre de fichiers, ou même de gigaoctets, n'est pas très pertinent. En effet, les métadonnées peuvent représenter un gros volume par rapport aux données réellement signifiantes, et la multiplication de petits fichiers n'est pas gage de sens. Vaut-il mieux, par exemple, avoir chaque mois les cent fichiers de « faits constatés par la police » dans les 100 départements, ou avoir une série unique complète, bien ordonnée, et directement exploitable ? Depuis un an, nous cherchons à avoir les séries les plus globales possibles, et nous devrions prochainement proposer un important travail de compilation des fichiers en séries complètes.
Il faudrait définir une métrique permettant de comptabiliser le nombre d'informations partagées. Pour montrer ce qui avance, le blog de la Mission présente presque chaque semaine une démarche d'ouverture initiée par un ministère.
Au portail national, géré directement par Etalab, il convient en outre d'ajouter les multiples portails de collectivités locales. Cette multiplicité de sources n'est pas un problème, il est même excellent que les producteurs s'organisent pour publier eux-mêmes les données. Mais il faudra proposer une navigation cohérente entre ces sites et nous souhaitons mettre data.gouv.fr en position de les référencer toutes.
CIO : Quelles sont les motivations constatées pour ouvrir des données ?
Henri Verdier : Pour faire simple, il y a deux motivations essentielles : la transparence et la modernisation de l'action publique. Nous travaillons actuellement sur une démarche plus (...)
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Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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