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La convention USF sous le signe de la Data

La convention USF sous le signe de la Data
Claude Molly-Mitton, président de l’USF, a inauguré la Convention 2016

L'USF (Utilisateurs SAP Francophones) a réuni sa convention annuelle les 12 et 13 octobre 2016 à Nancy.

PublicitéEvènement majeur de l'écosystème SAP en France, la Convention de l'USF (association des Utilisateurs SAP Francophones) s'est réunie à Nancy les 12 et 13 octobre 2016 sur le thème « La donnée au coeur de nos systèmes ». Ce sujet de la donnée a des implications économiques et éthiques. Mais ce sujet est aussi, très concrètement, le fondement « du seul vrai désaccord entre l'USF et l'éditeur SAP, à savoir les accès indirects », comme l'a souligné Claude Molly-Mitton, président de l'USF, en ouvrant la convention. Les données appartiennent-elles en effet aux utilisateurs ou à l'éditeur ? Rappelons que l'USF regroupe 3100 membres pour plus de 400 entreprises (dont la majorité du CAC 40) grâce à 65 responsables bénévoles.


87 partenaires dans l'espace d'exposition, ici à l'ouverture des portes.

Cette année, la Convention accueille 1200 participants et 87 partenaires (15 n'ont pas pu être accueillis faute de place). Outre deux matinées en plénière, 70 ateliers de retours d'expériences de clients de SAP et des partenaires présents. Elle comprend, pour la première fois, un stand du programme Influence. Sur celui-ci, les utilisateurs et l'éditeur SAP peuvent discuter de la feuille de route des produits face aux priorités des entreprises.



Deux stands ont misé sur le décor pour attirer les congressistes : Itelligence très années 50 américaines et surtout Antemeta avec un clin d'oeil appuyé à Retour vers le Futur, saga toujours populaire.


Les utilisateurs et l'éditeur SAP peuvent discuter de la feuille de route des produits face aux priorités des entreprises sur le stand Influence co-détenu par l'USF et SAP

Une ouverture large

Traditionnellement, la première matinée de plénières est consacrée aux sujets plus larges. Comme l'a mentionné le premier orateur Nicolas Bouzou, les acteurs de la donnée et de l'innovation au sens de la Silicon Valley s'activent pour étendre le temps (par l'allongement de la vie) et l'espace (conquête spatiale réelle) : Elon Musk a créé Tesla et SpaceX grâce à Paypal, Microsoft s'intéresse au cancer... Son discours confus, tenant souvent du café du commerce avec des erreurs factuelles (absence de chômage et de misère au Japon...) et des interprétations contestables à fort biais idéologique, a surtout permis de mettre en avant d'une part le rôle de la donnée dans l'évolution de l'humanité et, en particulier, dans l'innovation actuelle, d'autre part sur la nécessité d'associer la réorganisation à l'innovation technique pour bénéficier des avantages de la destruction créative shumpeterienne et pas seulement subir ses inconvénients.

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Nicolas Bouzou a beaucoup cité les théories plus ou moins d'inspiration shumpeterienne

L'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry est lui intervenu sur la révolution industrielle après s'être désolé d'un débat politicien centré sur des thématiques dépassées comme l'identité nationale et la sécurité. Comme « son ami » Nicolas Bouzou, il a eu parfois quelques arrangements avec les faits (les super-profits d'Über, les 35 heures réforme spécifiquement française...) et un certain mépris de l'innovation en France, persuadé que hors de la Silicon Valley, point de salut.
Malgré tout, lui a eu un discours clair sur la nouvelle révolution industrielle avec une définition associant nouvelle source d'énergie (vapeur, électricité...), nouvelle communication (impression industrielle, Internet...) et nouvelle organisation économique. Sur ce dernier point, la deuxième révolution industrielle a ainsi été à l'inverse de l'actuelle avec notamment centralisation verticale contre collaboration horizontale. Il s'est offusqué que l'Internet des objets soit souvent résumé au réfrigérateur connecté qui n'a aucun intérêt alors que les véhicules robots sont, toujours par exemple, bien plus pertinents. La nouvelle révolution industrielle comporte en son sein nombre de conflits : AirBnB comme les hôteliers ont leur légitimité et leurs intérêts divergents. Le sommet de cette révolution industrielle est le transhumanisme avec une médecine qui vise non plus à corriger mais à améliorer.


Luc Ferry s'est désolé du manque d'innovation en France

L'entrepreneuse trentenaire Emmanuelle Duez a conclu la matinée en plaidant non pas pour un monde qui change mais pour un changement de monde qui ne soit pas jugé sur la seule base d'indicateurs économiques restreints. Pour elle, il faut réinventer le modèle de société face à la post-modernité car les lendemains ne chanteront pas forcément mieux que les jours d'avant mais seront assurément très différents avec de nombreuses ruptures (glocalité, accélération du temps, remises en cause...).


L'entrepreneuse trentenaire Emmanuelle Duez a plaidé pour un changement de monde

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