« L'avenir de la France dans le numérique passe par le culturel »
Les industries informatiques et télécoms françaises sont mortes. En revanche, la France a des champions internationaux dans la musique, le cinéma, l'édition ou les jeux vidéos. C'est ce que défend Jean-Noël Tronc, nouveau directeur général de la SACEM, qui tient la barre dans la tempête numérique.
PublicitéCIO : Vous avez travaillé aussi bien dans le secteur public, dans le privé que dans les cabinets ministériels. Quelle est la ligne de force de votre carrière ?
Jean-Noël Tronc : La ligne de force? Peut-être une carrière marquée par une absence de plan de carrière! Je n'appartiens pas à la fonction publique, mais j'ai servi l'Etat plusieurs années. J'y suis arrivé par hasard, sans l'avoir anticipé. Mais ma carrière professionnelle a commencé dans le privé, chez Andersen Consulting (devenu depuis Accenture), où j'ai appris des principes de travail qui m'ont toujours servi, et je poursuis ma carrière dans le privé, depuis maintenant près de 10 ans, avec Orange, Canal Plus, mes expériences de consultant indépendant, et maintenant la Sacem.
CIO : Quel est votre rapport avec l'informatique ?
Jean-Noël Tronc : Professionnellement, j'ai acquis mon « brevet » de programmeur en Cobol lors des semaines d'intégration passées près de Chicago, en entrant chez Andersen Consulting.
Mais ma découverte de l'informatique est assez précoce. J'ai découvert l'informatique en accompagnant mon père, ingénieur en physique nucléaire, à Saclay, où il apportait ses cartes perforées. Je devais avoir 6 ou 7 ans. Le premier ordinateur auquel j'ai eu le droit de toucher était un IBM professionnel. A 13-14 ans j'ai commencé à programmer, sur l'Epson HX20 de mon père, et mon premier ordinateur a été un Sinclair ZX81.
Mon rapport à l'informatique est donc celui d'un utilisateur précoce, mais pas un Geek. Mes passions, jeune, ont été pour la musique, le cinéma ou la vie associative, mais j'ai toujours utilisé assez tôt « les TIC », que ce soit pour les micro-ordinateurs, comme l'Amstrad, les premiers PDA comme mon Psion, ou l'email et le web, fin 1995.
A titre professionnel, l'informatique a d'abord été un sujet B2B, à travers mes missions de déploiement de systèmes d'informations chez Andersen, puis B2C, à partir d'Orange.
CIO : Vous ne veniez pas du secteur culturel. Comment s'est déroulée votre prise de fonction à la Sacem ?
Jean-Noël Tronc : En tant que conseiller du Premier ministre Lionel Jospin de 1997 à 2002, j'ai eu à travailler régulièrement sur les enjeux culturels. Dans notre programme d'action pour la société d'information, la culture était l'un des grands enjeux, comme lorsque nous avons décidé d'étendre la copie privée aux supports numériques. J'ai été directement à l'origine de mesures comme (...)
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Article rédigé par
Bertrand Lemaire, Rédacteur en chef de CIO
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