GMail : la panne qui a encore fait douter du SaaS n'était pas si grave...
24 heures après la panne de Gmail, Google en aurait trouvé la cause. La blogosphère s'est déchainée mais les problèmes étaient limités... pour 113 millions d'utilisateurs.
PublicitéAprès la panne qui a affecté les utilisateurs de Gmail partout dans le monde hier matin pendant 2 heures et demi (voire beaucoup plus pour les plus malchanceux), Google vient tout juste d'avancer une explication pour ce qui s'est passé. L'éditeur du service de messagerie gratuit s'est excusé platement et publiquement, a promis 15 jours gratuits aux entreprises utilisant son service payant, mais est longtemps resté coi sur les causes de cette interruption de service. La seule piste disponible était le fait que les utilisateurs de smartphones (Blackberry, iPhone) n'avaient pas eu de problème, « ce qui laisserait penser à un problème d'affichage », avançait-t-on sans grande conviction au service de presse. Acacio Cruz, responsable de la fiabilité du service, a fini par indiquer sur le blog officiel de Google que tout serait parti d'une mise à jour sur un serveur en Europe. Elle aurait créé des « effets de bord », surchargeant un autre datacenter, qui lui-même aurait débordé sur les autres, et ainsi de suite en cascade. L'incident, somme toute banal pour un service applicatif en ligne, prend une ampleur particulière pour deux raisons. D'une part parce que le service compte la bagatelle de 113 millions d'utilisateurs (source ComScore), d'autre part parce que Google est à la pointe du combat en ce qui concerne les applications en ligne, et la fiabilité de ces dernières est un des premiers critères scrutés par les entreprises. Or, Google multiplie tant les services que les avanies ; quelques exemples : bug dans l'agrégateur de flux Google News la semaine dernière ou dans la messagerie instantanée Gtalk en décembre dernier, résultats de recherche pour le moins étonnants fin janvier (on se souvient du lugubre 'Ce site peut endommager votre ordinateur'), Gmail inutilisable à de multiples reprises en août dernier... Toutefois, il faut aussi relativiser : sauf volonté de souscrire l'abonnement Premier, le service est gratuit, il ne coûte pas un liard en personnel ou machines sur site, et un taux d'interruption de service de moins de 9h dans l'année correspond à un taux de fiabilité de 99,9%. Comme le souligne Gartner , le Saas (Software as a service, services applicatifs en ligne) a ses inconvénients mais aussi ses indéniables avantages.
Article rédigé par
Olivier Rafal
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