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Christophe Puzenat (Solvay) : « maintenant, on peut me réclamer quelques To pour le lendemain »

Christophe Puzenat (Solvay) : « maintenant, on peut me réclamer quelques To pour le lendemain »
Christophe Puzenat, responsable de l'équipe architecture technique de l'informatique scientifique chez Solvay, a opté pour du software defined storage.
Retrouvez cet article dans le CIO FOCUS n°119 !
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L'informatique scientifique du groupe chimique Solvay a évolué vers du software defined storage à base de baies Infinidat pour plus de flexibilité et de fiabilité.

PublicitéAvec un chiffre d'affaires de plus de 12 milliards d'euros, 145 sites et plus de 30900 collaborateurs, Solvay est l'un des plus grands groupes chimiques du monde. Son informatique scientifique comprend une partie de l'informatique industrielle mais surtout les moyens IT de la recherche et développement et de l'ingénierie.
On trouve dans le périmètre de ces deux derniers points de la modélisation, de l'acquisition de données scientifiques en temps réel, de la GED, de la CAO 2D/3D, du calcul haute performance pour la simulation du comportement de produits, etc. Ces outils sont installés dans le datacenter de Saint Fons Belle Etoile. Ces 120 applications pour un millier d'utilisateurs représentent 50 To de données. La fiabilité et la performance de ces outils sont évidemment essentielles au bon fonctionnement de l'entreprise mais les anciennes infrastructures ne donnaient plus satisfaction.

Une infrastructure vieillissante et défaillante

« Lors de notre précédent appel d'offres, en 2008, c'était Dell qui avait remporté le marché en tant que vendeur et intégrateur avec des baies EMC Cx320 » se souvient Christophe Puzenat, responsable de l'équipe architecture technique de l'informatique scientifique chez Solvay. L'infrastructure mise en place à l'époque comprenait 30 serveurs physiques hébergeant 40 serveurs virtuels reliés à un SAN de 94 To bruts dotés d'une bande passante théorique Fibre Channel de 4 Go/s. Durant quatre à cinq ans, tout s'est très bien passé. Mais, ensuite, la fiabilité s'est détériorée et, surtout, des incidents peu acceptables ont eu lieu.
La performance globale de l'infrastructure âgée de sept ans n'était plus à la hauteur des attentes de Solvay, en particulier avec des latences devenues trop importantes. De plus, l'administration de l'infrastructure restait très complexe. Surtout, des incidents ont abouti à des pertes de données alors que les sauvegardes sur bandes exigeaient des délais très importants.

Des incidents aboutissant à des pertes de données

La technologie installée, datant de 2008, reposait sur du RAID 5. En cas de défaillance d'un disque dans un rack donné, celui-ci était reconstruit sur un disque de sauvegarde prévu dans ce rack. Mais les délais de reconstruction pouvaient être de plus d'une semaine. Et la méthode employée aboutissait à des pertes de données si un deuxième disque du même rack tombait en panne pendant la première reconstruction. Or, avec du matériel vieillissant, la probabilité d'une deuxième panne devenait très importante. De fait, plusieurs fois, le risque s'est réalisé.
Christophe Puzenat précise : « j'ai surtout été contrarié par le fait que la plupart des pannes affectait un rack bien précis, réparé de multiples fois, mais sans que le fournisseur ne nous adresse le moindre conseil ou la moindre préconisation. » La maintenance mise en place était particulièrement chronophage : en cas d'alerte apparaissant dans les outils de supervision, EMC demandait qu'on lui fasse parvenir les fichiers de diagnostic. Or la génération de ces fichiers pouvait prendre une journée et leur volume atteindre des centaines de Mo, aboutissant à des lenteurs de transferts. « Pour, au final, peu ou pas de recommandations alors que certaines alertes auraient dû permettre d'anticiper les incidents ultérieurs » regrette Christophe Puzenat.
Pour parachever le tableau, le fournisseur a annoncé la fin de la maintenance des matériels installés avec un préavis de six mois. Remplacer un tel matériel dans un délai aussi court alors qu'aucun budget n'avait été prévu posait d'évidents problèmes. Un prestataire, APX, a alors accepté de prendre la relève de la maintenance mais avec des engagements limités, notamment sans obligation de résultat.

PublicitéUn remplacement avec une montée en performance et en flexibilité

Finalement, un projet de remplacement peut voir le jour en 2015. Un appel d'offres est lancé et, en juin 2015, durant un mois, les réponses des différences fournisseurs sont étudiées. Solvay voulait disposer d'un environnement à la fois flexible et performant, capable de supporter des évolutions de la capacité de stockage et très fiable. La procédure de sauvegarde devait également être revue et modernisée. Enfin, outre le prix qui est toujours un critère, Solvay souhaitait simplifier l'administration de l'infrastructure.
Solvay a choisi de se doter de baies Infinidat F2000, du logiciel de sauvegarde de Veeam et d'étendre son déploiement de VMware. L'entreprise a acheté deux fois 100 To mais les baies installées supportent 330 To pour la baie de production et 254 To pour la baie de backup. « Infinidat a été le seul à proposer cette possibilité de flexibilité » souligne Christophe Puzenat. Dans la limite des To installés, il suffit d'un bon de commande pour débloquer des capacités pas encore achetées. Christophe Puzenat se réjouit : « maintenant, on peut me réclamer quelques To pour le lendemain ». Lorsque le seuil acheté est presque atteint, le système déclenche une alerte. A ce moment là, les administrateurs décident soit de « faire le ménage » soit de commander des capacités supplémentaires.

Des disques durs ordinaires boostés à la RAM

Les baies F2000 reposent sur des disques durs SATA tout à fait ordinaires. Elles comprennent 24 ports Fibre Channel 8 Go/s et 6 à 10 Go/s. Surtout, elles gèrent un cache sur une RAM de 384 Go. « Le logiciel apprend au fur et à mesure et l'optimisation du cache progresse régulièrement » expose Christophe Puzenat. Cette optimisation est largement suffisante pour les besoins actuels de Solvay et l'entreprise n'a pas souhaité donner suite à la proposition d'Infinidat de rajouter des disques SSD dans les baies. La fiabilité a notamment été vérifiée en ajoutant ou en retirant à chaud des capacités ou des alimentations électriques.
Les tests de performance ont donné des résultats cent fois au dessus de l'ancienne infrastructure. Par exemple, la latence maximale constatée est passée d'une fourchette 300ms/1 seconde à 6ms. L'installation physique des baies, avec le câblage et les disques, n'a pris qu'une demi-journée. Ensuite, il a fallu migrer 53 To de données. L'intégrateur APX et les équipes internes ont fait le nécessaire en deux semaines. Parmi les points satisfactions des équipes de Solvay, il y a la nouvelle interface HTML 5 d'administration. Et une excellente relation avec les équipes techniques d'Infinidat. Au final, le projet complet -y compris sauvegardes et accroissement de la virtualisation- a nécessité un budget inférieur à 250 000 euros.
Une solution similaire a été déployée sur le site de Bruxelles (où se trouve aussi le siège social du Groupe). En tout, ce sont donc quatre baies Infinidat qui sont aujourd'hui installées au sein du groupe.

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